Passeport biométrique : panique chez nos ressortissants en France
Les ressortissants algériens établis en France ont été pris de panique suite à l'annonce de la non-acceptation du passeport algérien non biométrique dès le 26 août prochain au lieu du 24 novembre 2015, tel qu’il est prévu par la loi. Selon des sources sur place, les informations contradictoires ont semé le doute parmi la communauté algérienne, alors que la mesure ne concerne, en fait, que les Algériens résidant en Algérie détenteurs d’un passeport non biométrique et dont le visa obtenu depuis plusieurs mois n’a pas été utilisé. Selon Omar Aït Mokhtar, le coordinateur du MCAF, «il n’ y a pas de nouveau en réalité, puisque les consulats de France à l’étranger ne délivrent pas de visas aux personnes en possession de passeports dont la date de validité expire à moins de trois mois de la demande et puisque, à partir du 15 novembre 2015, les citoyens ne pourront voyager qu’avec le passeport biométrique et que tous les passeports anciens expirent tous à cette date». Il est évident, selon lui, qu’à moins de trois mois de cette date butoir, «Seuls les Algériens résidant en Algérie, ayant obtenu leur visa depuis longtemps sans l’utiliser sont concernés par la mesure». Le MCAF assure qu’en aucun cas les Algériens résidant régulièrement en France et détenteurs d’une carte de séjour ne sont concernés. Par contre, explique le coordinateur du MCAF, «si les compagnies aériennes, et en particulier Air Algérie, ont commencé à informer les passagers, c’est parce que ces compagnies seraient responsables dans le cas où des voyageurs à bord de leurs avions seraient refoulés puisqu’elles doivent, au préalable, vérifier que le voyageur est en possession d’un visa et que le passeport est valable pour une durée dépassant les 3 mois». Le coordinateur du MCAF pointe par contre le problème de la cadence «trop lente» de la délivrance du passeport biométrique par les services consulaires algériens. Selon lui, «cette procédure atteint à peine 30% dans certains consulats», une situation «qui peut engendrer une réelle confusion alors que la date d’expiration des anciens passeports approche».
Meriem Sassi