Une contribution de Mohamed Abassa – Nicolas Sarkozy est pire que le Front national
Ne soyons pas choqués et ne nous sentons guère insultés par les propos pour le moins discourtois et inconvenants de M. Nicolas Sarkozy à l’endroit de l’Algérie ! Parce qu’il entre dans sa nature et dans son inculture roturière d’insulter en puisant ses quolibets dans les jurons orduriers de charretiers pressés et qui siéent si mal dans la bouche d’un ancien président de la République française. Certains hommes politiques de renom (Chirac, Juppé, de Villepin, Dupont-Aignan, Mélenchon, Aubry, Cheminade, Duflot, Joly, Arthaud, Besancenot entre autres) ne prononcent jamais ou rarement son nom sans lui coller des épithètes et des attributs peu gratifiants pour un homme politique qui revendique de surcroît un autre mandat présidentiel. Toute honte bue.
N’oublions, n’oublions jamais que M. Sarkozy a fait massacrer des milliers d’enfants et d’innocents libyens. N’oublions jamais qu’il a fait assassiner le président d’un Etat indépendant et souverain. Au nom de quelle morale sinon du banditisme et du hooliganisme international ?
En privé, les hommes et femmes politiques de hauteur et de renom parlent plutôt du «voyou» et tout le monde comprend que l’attribut désigne bien l’oiseau Sarkozy. Souvenons-nous de ses miasmes de loubard sur un manifestant français : «Casse-toi, pov’con !» ou «nettoyer les banlieues au Karcher» ou quand il qualifie en bavant, les populations immigrées de «racailles». Insultes dont il ne s’est jamais excusé. Pire, il les justifie encore aujourd’hui. En plus de ces frasques, il est actuellement poursuivi par les tribunaux français pour au moins sept affaires de malversations, d’escroqueries et de prévarications diverses, toutes liées, directement ou indirectement, à des extorsions de fonds publics et privés. Ce monsieur n’ouvre jamais la bouche à l’étranger sans exiger le pactole d’au moins cent mille euros. Dans ses relations mondaines et privées, dans ses soutiens remarqués, on trouve ce que la France compte de plus sale et de plus corrompu à l’image dupliquée des Zemmour, Bernard-Henri Lévy, Houellebecq, Camus, Finkielkraut et tout ce que la France compte de poujadistes, maurassiens, de pétainistes, de fachos sionistes de la LDJ et autres enragés sionistes du Crif. Il s’en flatte et s’en revendique publiquement, sans remords ni états d’âme. C’est même devenu sa marque de fabrique. Oui, bien sûr, il compte dans ses relations des amis arabes et musulmans, dit-il souvent, mais il choisit ses intimes relations dans ce qu’il y a de plus sale et de plus pourri des régimes arabo-musulmans : Arabie Saoudite, Qatar, Egypte, Oman, Koweït et tout ce qu’il y a de dégénérés et corrompus dans la région.
Première question qui vient à l’esprit : pourquoi les Français qui ne sont pas tous des veaux (Philippe de Gaulle, Les Français tels qu’ils sont, éditions Plon, pp. 114, 115) ont-ils porté un tel individu aussi peu fréquentable, si peu moral, aussi dévergondé, à la tête de l’Etat français ?
Je crois que n’importe quel autre peuple soumis aux pressions et manipulations que l’électeur français a subies aurait voté dans le sens voulu par les puissances qui déterminent les opinions et les comportements électoraux. Quand il y a la rencontre et la conjonction organisée des forces de l’argent, des médias, des groupes de pression et des grands leviers associatifs et diplomatiques qui façonnent et orientent les opinions, n’importe quel tartempion, n’importe quel escroc peut être porté aux plus hautes fonctions désirées.
Je l’ai toujours dit, écrit et démontré : Sarkozy, dans sa pratique du pouvoir comme dans ses convictions, est pire que le Front national et pire que tous les autres courants des droites fascistes de l’extrême.
Nicolas Sarkozy est le triple produit de forces matricielles et fondatrices qui dominent et déterminent la vie politique française actuelle.
Le sionisme avec ses médias et sa puissance financière qui les portent et qu’incarnent ouvertement les lobbys sionistes sous influence du Crif, de la Licra, SOS racisme et tout un essaim d’associations sionistes ou para-sionistes déguisées.
Les puissances du CAC40 et du patronat qu’incarnent ouvertement et sans gêne les grandes fortunes de France, propriétaires de 90% des banques, des grandes entreprises et des médias écrits, audiovisuels et électroniques. Les instituts de sondage, tous privés et sous contrôle, fonctionnent ouvertement en machines à façonner et à orienter à leur guise les opinions publiques françaises. Quel média ou quel institut de sondages échappent à ces réelles et puissantes influences ? Aucun !
MM. Rothschild, Arnaud Lagardère, Bernard Arnaud, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Serge Dassault, Gérard Muliez, François Hinault, Pierre Castel, Liliane Betancourt, Pierre Bergé et bien d’autres affichent ouvertement et publiquement leur sympathie et leur soutien actif au sionisme et à leur poulain désigné Sarkozy. Qui a fait tomber le général de Gaulle en 1969 ? Qui a fait barrage à De Villepin et Juppé en 2007 ? Qui a monté la cabale Clearstream et promis de pendre Dominique de Villepin avec un crochet de boucher ? Parce que, faut-il le rappeler, le puissant lobby Rothschild, celui-là même qui a produit et imposé, entre autres, hauts dirigeants français, Pompidou, Balladur, Sarkozy, est plus puissant que jamais.
Voici ce qu’en écrit sur le sujet la journaliste Martine Orange de La Tribune : «La banque Rothschild est plus influente que jamais, déléguant ses meilleurs associés jusqu’à l’Elysée, tandis que David de Rothschild reçoit les grands et les petits secrets du Tout-Paris». Et de préciser plus loin : «La politique n’est jamais très loin de la banque d’affaires. Avec le soutien d’Edouard Balladur, elle prospérera entre les murs du 17, rue Matignon jusqu’en 2007, où la banque recrute des associés-gérants triés sur le volet (et qui le lui rendront bien par la suite). Parmi eux : Jean-Charles Naouri (ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy), François Pérol (ancien secrétaire général de l’Elysée, actuel président du directoire de BPCE), Gérard Worms (ancien président de Suez), Nicolas Bazire (ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur), Nicolas Sarkozy (ancien président de la République), Gerhard Schröder (ancien chancelier allemand), ou encore Emmanuel Macron (ancien secrétaire général-adjoint de l’Elysée et actuel ministre de l’Economie et des Finances).
Les amis de longue date sont en train de prospérer et confient à la banque de plus en plus de mandats», écrit Martine Orange. «Rothschild tirera en coulisses les ficelles de dossiers de taille : la privatisation de Paribas puis sa fusion avec BNP, la privatisation de Matra, la prise de contrôle du Crédit lyonnais par le Crédit Agricole, la création d’EADS, l’acquisition d’Orange par France Telecom».
Ce sont ces puissances-là qui ont porté Nicolas Sarkozy à accaparer le pouvoir. Sous le regard impuissant et médusé des vrais gaullistes historiques et des barons de l’UMP totalement neutralisés par la CIA et le Mossad, avec l’aide très remarquée de l’aile sionisée du PS.
En retour sur investissement, Sarkozy inaugurera son quinquennat avec la mafia des casinos à laquelle il offrira son premier décret en facilités et faveurs multiples. Il offrira également au patronat qui l’a fait élire, au travers de ses médias, plus de deux cents milliards d’euros de cadeaux fiscaux enlevés aux contribuables français. Ses voyages de noces, il les obtiendra gratos du milliardaire français Bolloré et, pour ses vacances new-yorkaises, des milieux mafieux et sionistes new-yorkais. Sa première visite d’Etat, il la fera, bien sûr, en Israël où il étalera sa totale et inconditionnelle allégeance à l’Etat fasciste et raciste d’Israël.
Les mafias politico-financières et les grandes administrations publiques françaises dont les émanations en partis politiques en faveur du candidat Sarkozy sont souvent flagrantes. Pendant que la France frileuse, la France des veaux (formule du général de Gaulle cité par son fils Philippe) la France des hommes et des femmes debout, certains hommes courageux des médias, commencent enfin à en prendre conscience. Mais totalement impuissants et démunis. Lire à ce sujet l’analyse argumentée et les faits avérés et vérifiables que développe sereinement l’essayiste français Thierry Meyssan dans son réseau Voltaire (http//www.voltairenet.org/mot120823.html?lang=f) qui fait un portrait objectif et complet du personnage.
Il faudrait plutôt s’en rassurer
Personnellement, j’aurais été singulièrement inquiet si l’ex-président français avait dit du bien de l’Algérie. Il eut été dommageable et attentatoire à notre dignité d’hommes libres et souverains de voir cet individu, habituellement si peu disert et si peu respectueux des droits humains, dire un mot aimable sur l’Algérie et les Algériens. Laissons-le se répandre en flatteries infinies sur le Maroc, la Tunisie et le Qatar qui lui offrent ce qu’il affectionne le plus : de grandioses vacances gratuites et de substantielles enveloppes de bienvenue.
Ce qui me désole par contre, c’est la réaction d’une certaine presse algérienne, publique et privée, qui s’émeut aujourd’hui, de façon épidermique, en petites vierges effarouchées, sur l’insulte de Sarkozy alors qu’il n’est pas à sa à sa première insulte contre l’Algérie et les Algériens. N’a-t-il pas déclaré, lors de sa première visite d’Etat en Algérie, à ceux qui attendaient un petit geste de repentance de la France officielle et coloniale, que la France officielle ne se repentira jamais ? Qu’avait répondu à cela, à Alger même, devant la presse, l’hôte officiel de l’Algérie ? «Quand dans les rues d’Alger je lève les yeux au ciel, je vois que la France n’a pas fait que du mal en Algérie».
Qui avait répondu à cet affront à l’époque ? Bouteflika ? Non. Les officiels algériens ? Non. Le FLN ? Rien. L’opposition ? Rien. La presse publique ou privée ? Rien. Silence radio.
Dégoûté par cette apathie et cette connivence consommée, je pris alors ma plume pour écrire à peu près ceci : «M. Sarkozy, vous qui regardez si haut pour voir les grandes réalisations de la France coloniale, faites le petit effort de regarder un peu en bas. Vous y découvrirez aussi les cinq millions de tombes que la France a laissées en Algérie en y entrant et occupant de force, en s’y maintenant par la violence et les massacres, en quittant dans des bains de sang», etc. Aucun journal, public ou privé, n’avait repris ce modeste article inspiré par mes seules convictions d’Algérien encore digne. Il est vrai qu’à l’époque, Robert Ménard de RSF, le facho actuel, comptait de nombreux amis dans les rédactions algéroises. Presque tous des obligés. Le visa était et reste toujours si précieux. Eh oui ! C’est toujours ainsi quand les vendeurs de pub et de papier subventionné se comportent en cochers bien dociles du pouvoir régnant.
M. B.