Des mots et des âges

Par M. Aït Amara – Le discours servi par les autorités suprêmes du pays a de quoi faire perdre leur latin aux linguistes et aux grammairiens les plus ingénieux. Y a-t-il un décalage entre la politique et la langue ou est-ce nous qui sommes incultes ? Depuis que nous entendons nos responsables politiques parler de «retraite» et de «passage du flambeau» aux nouvelles générations, nous commençons à douter des règles de conjugaison qu’on nous a apprises à l’école. Qui doit partir et qui doit remplacer qui pour que ce discours ne fasse pas une entorse à la sémantique ? Incapables de comprendre le langage du système qui remplace des cadres déjà pas très jeunes par d’autres encore moins jeunes, nous nous sommes alors référés au dictionnaire pour lever ce doute qui nous habite et vérifier si c’est nous qui ne comprenons pas ou si c’est le pouvoir qui se trompe d’âge. Les dictionnaires s’accordent à définir la jeunesse comme une catégorie qui «réunit une population mineure, généralement de moins de 18 ans, et majeure (…) généralement, y sont inclus les personnes allant de quinze à vingt-quatre ans». C’est une «période de la vie humaine comprise entre l'enfance et l'âge mûr». La vieillesse, elle, est «l'âge ultime de l'être humain, qui succède à l'âge mûr, appelé aussi par euphémisme "troisième âge" ou, parfois, "quatrième âge" au moment où on devient dépendant». Les dictionnaires nous expliquent qu’un premier palier commence vers l'âge de 65 ans, lorsque la plupart des personnes ont pu quitter la vie active, et qu’après 75 ans, «des signes de faiblesse physiques et des dérèglements physiologiques tendent à se développer». Quant à l’expression «passer le flambeau», elle signifie, toujours selon les dictionnaires, «laisser quelqu'un prendre en main une action déjà commencée». Qui croire, tous ces ouvrages de référence qui contiennent l’ensemble des mots d’une langue et dont nous nous servons tous les jours pour parler juste, ou nos dirigeants qui détiennent le pouvoir miraculeux de faire dire aux mots le contraire de ce qu’ils signifient et qui nous font croire que tout, hormis leur parole, est faux ?
M. A.-A.

Comment (7)

    Anonyme
    27 juillet 2015 - 11 h 53 min

    La France a généré une
    La France a généré une nouvelle race où spécimen; les rebeus ou beurs
    Les franco-algériens sont de ceux-là. Leur cas est atypique puisqu’ils disent se sentir algériens alors qu’ils sont français. Chez eux ils disent qu’ils sont français en cachant leur origine. Ils attaquent anonymement l’Algérie et la France, mais plus l’Algérie. Leur, ce que l’on appelle, « culture » est un ramassis disparate de mimétisme dont-ils ne savent plus quoi retenir tellement ils sont dénaturés. Leur fausse culture et leur fausse arrogance , qui relève plus des complexes, leur fait croire qu’ils sont des intelligents et conseillers en tout! Ils dictent leur ignorance aux plus intelligents qu’eux sachant qu’ils sont stupides. Ils persistent sans relâche dans leurs travers même s’ils voient la vérité. Ils n’ont pas d’avenir; ils gâtent celui de leur descendance. La plupart présentent des symptômes de schizophrène. Ils sont bien représentés sur ce site!

    Anonyme
    26 juillet 2015 - 20 h 24 min

    Pitié AP épargnez nous les
    Pitié AP épargnez nous les discours creux de celui qui s’écoute parlé…lhadi m’a dégoûté des commentaires des articles d El watan….Mon dieu il est revenu enfoncé des portes ouvertes avec ses y a qu’à faut que. …

    DZDZ
    26 juillet 2015 - 13 h 03 min

    @Par New kid (non vérifié) |
    @Par New kid (non vérifié) | 26. juillet 2015 – 9:55

    « Le Plus important pour nous Algériens, c’est de trouver des hommes honnêtes pour continuer dans l’esprit de 1954 ».

    Malheureusement, la glorieuse « bataille d’Alger » s’est transformée au clan du « bétail d’Alger » qui ne cherche qu’a remplir le ventre.

    lhadi
    26 juillet 2015 - 11 h 43 min

    Si on regarde d’un peu plus
    Si on regarde d’un peu plus près, il n’y a pas besoin d’avoir fait des études en sciences politiques pour s’apercevoir que le microcosme politique algérien prend ses enseignements de l’école « Florentine d’Alger » incarnée par un Président de la république qui préside à son sommeil, sourd aux injonctions que la constitution algérienne lui a beau tracer la voie.

    Fort de ses certitudes dogmatiques, il marche dans la sienne, il n’obéit plus.

    Je suis ouvert à une escrime des idées avec les obséquieux serviteurs et néanmoins es en genuflexion, en l’occurrence nos deux derniers premiers des ministres pour ne pas les citer, sur ce régime autocratique, vieillissant et peu soucieux de l’intérêt général, confronté en permanence à des séismes populaires.

    Les difficultés économiques et sociales, le discrédit jeté sur un régime corrompu, le sentiment de frustration provoqué par les injustices sont les ingrédients qui entretiennent une solution favorable à l’éclosion des secousses populaires et inexorablement à l’émergence d’une forte marée montante contre un régime qui ne suscite que la corruption et le désordre.

    Le jeu des chaises musicales a, au moins, le mérite d’être clair sur la posture arrogante qui tient, d’une main ferme, l’épée du mépris acté, ne serais ce que par le discours de Sétif : bras d’honneur fait à la jeunesse algérienne qui veut vivre son temps, bâtir son avenir tout en bâtissant l’avenir de la nation.

    Le vacillement de ce régime fortement imprégné par l’empreinte du Bouteflikisme est inéluctable et in fine ouvrira la voie à une organisation plus rationnelle, plus juste, plus fraternelle de la société. Une société dont la prospérité ne profitera plus seulement à quelques-uns, mais à tous. Une société qui ne sera plus oppressive pour la plus grande partie de ses membres, mais qui favorisera au contraire l’épanouissement de chaque individu. Une société d’hommes libres, maîtres de leur destin, dans une société de paix.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    26 juillet 2015 - 10 h 38 min

    En politique l’âge du
    En politique l’âge du personnel compte pour peu car celle-ci est un rapport de forces.

    Anonyme
    26 juillet 2015 - 10 h 22 min

    QUANT LE SOUS-MARIN DU
    QUANT LE SOUS-MARIN DU POUVOIR BOUGE PANIQUE GÉNÉRAL DANS LE GOUVERNEMENT L OMBRE DU POUVOIR AGI SELON SES DÉSIRS JE LUI DEMANDE DE LIMOGER LE PEUPLE ALGÉRIEN ET REMPLACER PAR UN AUTRE PEUPLE CAR HONNÊTEMENT ON ET ABSENT POLITIQUEMENT ON ET ENTRAIN DE SUIVRE CETTE PIÈCE THÉÂTRAL POLITIQUE AVEC UN SCENARIO ÉCRIS PAR UNE PERSONNE A LA CUBAINE DE CSTRO.

    New kid
    26 juillet 2015 - 8 h 55 min

    Rêve ou cauchemar
    Le Plus

    Rêve ou cauchemar
    Le Plus important pour nous Algériens, c’est de trouver des hommes honnêtes pour continuer dans l’esprit de 1954. Des hommes qui ne changeront pas leur fusil d’épaule, des hommes avec une vision de l’avenir de tous les enfants de notre chère patrie. Des hommes qui pourront nous porter sur la lune et non que des promesses qui réduisent nos rêves en cauchemars. Des Hommes prêts pour l’amour de Dieu à servir une justice pour tous et faire l’ultime sacrifice si la nation impérativement le souhaitait. Des hommes prêts à nourrir cette terre féconde de semences pour les moissons abondantes du futur ou l’égalité sera la reine. Des hommes auxquels on pourra ajouter l’adjectif IMPORTANT !
    Le subconscient humain est capable de faire des rêves magnifiques, mais aussi des cauchemars si terrifiants à vous perdre l’haleine et vous déranger pendant des semaines.
    Ainsi le pauvre peut rêver de festins pour remplir sa panse, comme le riche peut faire des cauchemars en pensant que quelqu’un essaye de lui dérober sa fortune.
    Jusqu’à présent ce que le pouvoir nous a fait, ce n’est que de nous étendre des draps de soie sur des ronces et nous faire marcher pieds nus.
    Nous avons vécu, nous avons vu, c’est pourquoi nous ne croyons plus aux rêves.

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