Sellal veut raccourcir la durée de l’examen du baccalauréat
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a instruit les participants à la Conférence nationale d’évaluation de la réforme de l’école de réfléchir à raccourcir la durée du baccalauréat. «Cinq jours d’examen, c’est trop !» s’est-il exclamé, ajoutant : «De mon temps, l’examen ne durait que deux journées et demi entre épreuves écrites et orales.» Le Premier ministre a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de lancer une réflexion sur la création d’un baccalauréat professionnel afin de capter tous les élèves qui ne sont pas orientés vers l’université classique. Il a également abordé le volet du budget consacré au secteur, rappelant que l’enveloppe consacrée de 2010 à 2014 s’élevait à «45 milliards de dollars», affirmant que malgré la chute des recettes du pétrole, aucune restriction budgétaire ne sera décidée pour le secteur l’année prochaine. Selon le Premier ministre, le secteur de l’éducation nationale est le «le premier poste de dépense dans le budget de l’Etat, avec plus de 12%». Parmi les autres points abordés par Sellal dans son allocution, le phénomène des cours particuliers qu'il a qualifiés «d'école parallèle», soulignant la nécessité de les réglementer. Il a insisté sur la nécessité du respect des règles fondamentales de l'école algérienne publique et privée. Les participants aux travaux de la Conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif auront à examiner, durant deux jours, des thématiques en relation avec l'évaluation des résultats du processus de réforme lancé en 2003. Le débat sera, en outre, axé sur les problématiques liées à la place de l'éducation de base, les enseignements fondamentaux, le cycle primaire et préscolaire, l'orientation scientifique et technologique, la place des langues dans le cursus scolaire, la numérisation des ressources pédagogiques, la formation des personnels et l'évaluation du système par des indices de rentabilité. L'objectif escompté de cette conférence est «la mise en place d'un concept pour un système éducatif comportant les normes de la qualité et de la compétitivité scientifique et pédagogique, en vue de garantir le respect de l'éthique dans le secteur de l'éducation».
Meriem Sassi