Ghardaïa : huit personnes arrêtées et présentées devant la justice
Huit personnes impliquées dans les derniers événements tragiques qui ont secoué la Vallée du M’zab ont été présentées devant le procureur de la République de Ghardaïa. Ces individus, dont un vieil homme de 70 ans, ont été arrêtés par la police après avoir fait l’objet d’une enquête de plusieurs jours qui a permis la confirmation avec des preuves tangibles leurs liens avec les affrontements qui se sont produits dans la ville de Berriane, affirme la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué rendu public aujourd’hui. Selon le rapport d’enquête de la police, l’implication de ces individus, dont le plus jeune est âgé de 30 ans, dans les troubles qu’a connus la ville de Berriane s’est avérée, ajoute le même communiqué selon lequel ce groupe de personnes est poursuivi pour attroupement illicite, trouble à l’ordre public, fermeture de routes, port d’armes illégalement, utilisation d’objets contendants comme armes et incitation directe à la violence armée, planification et exécution d’opérations d’agression, destruction de biens publics et privés, atteinte à la sécurité publique, possession d’armes artisanales avec munitions et détention d’armes blanches en grande quantité. La DGSN assure que les investigations se poursuivent pour trouver d’autres personnes qui auraient une responsabilité dans les événements qui ont fait 23 morts dans cette wilaya du sud du pays. Elle affirme que le dispositif sécuritaire a été renforcé. Ce dispositif sera maintenu jusqu’à ce que la paix revienne dans cette région. Dimanche, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, avait vivement répondu aux accusations selon lesquelles les services de sécurité auraient opéré des arrestations abusives au lendemain des affrontements meurtriers qui ont secoué la Vallée du M’zab. Le ministre de la Justice avait assuré que l’enquête sur ces tragiques événements s’est déroulée dans le respect strict des lois de la République, démentant tout abus ou atteinte aux droits des personnes interpellées. Tayeb Louh avait rejeté les accusations infondées proférées contre les services de sécurité, tout en soulignant qu’un premier groupe de personnes ont été interpellées dans le cadre de ces dramatiques troubles qu’a connus Ghardaïa. Il s’agit d’un groupe de dix personnes condamnées à des peines allant de deux à trois ans de prison ferme pour divers chefs d’inculpation. Un autre groupe de 25 personnes, présentées devant le procureur, verront leurs peines prononcées ultérieurement. Ces personnes ont été toutes interpellées et inculpées pour des faits graves.
Rafik Meddour