Ferhat Mehenni accuse Algeriepatriotique de «mener une campagne d’intox ciblant la Kabylie»
Le chanteur converti à la politique, Ferhat Mehenni, s’en est pris à notre site à partir de son «exil» parisien, nous accusant de «mener une guerre contre la Kabylie». «En une semaine, trois personnalités kabyles, dont deux acteurs économiques, sont descendues en flammes par le journal en ligne Algeriepatriotique,journal connu pour être celui des services algériens», écrit le président autoproclamé de la Kabylie. Ce qui a fait sortir ce «chef d’Etat» de ses gonds, ce sont, dit-il, trois articles, dont un reprend les révélations d’un ancien officier du Mossad, le service d’espionnage israélien, Yossi Alpher, qui affirme, dans un livre paru récemment aux Etats-Unis et dont nous nous faisions l’écho, que l’Etat hébreu noue des relations avec ce que les instigateurs de cette stratégie appellent des «communautés périphériques» dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient. L’auteur du livre cite notamment les Berbères au Maroc et en Algérie, les Kurdes en Irak et les maronites au Liban. Dans sa réponse, parue dans le site du MAK, Ferhat Mehenni tente une diversion : «A aucun moment le MAK n’a été cité par ce livre.» L’interprète de Tahya l’brizidène(vive le président) – un titre qu'il s'est octroyé après l'avoir raillé – nie tout contact avec le Mossad et explique que son voyage en Israël «s’inscrit dans le cadre de relations d’Etat à Etat» – de faux Etat à faux Etat, oserions-nous dire. Ferhat Mehenni croit comprendre que l’article d’Algeriepatriotiqueaurait été dicté par «des généraux algériens suspicieux et anti-Kabyles» et qu’il serait une «réponse affolée des tenants du pouvoir devant le succès» d’une interview – première nouvelle ! – qu’il aurait accordée à un média deux jours auparavant. Le séparatiste Mehenni, qui rêve de régner sur la Kabylie du colonel Amirouche, de Krim Belkacem et d’Abane Ramdane, prend, par ailleurs, la défense du patron de la compagnie aérienne de droit français Aigle Azur, avec un zèle suspect. Il se défend d’entretenir une quelconque relation avec Arezki Idjérouidène, sinon la «race», puisqu’il crie sa colère face, là aussi, à un «complot anti-Kabyle» : «L’antikabylisme est servi à l’opinion, probablement pour justifier la décision d’Alger de ne pas verser les 35 millions d’euros que l’Algérie doit à cet opérateur.» Le «président exilé» se fait l’avocat de la compagnie d’une manière «tout à fait désintéressée» donc. Un troisième article a soulevé l’ire de M. le Président qui n’a pas digéré les accusations proférées par le frère de l’ancien président Houari Boumediene – un article qui remonte à la nuit des temps – contre Issad Rebrab, qu’il accuse d’avoir «bâti sa fortune sur le dos de l’Etat». Il répond à la place du principal concerné sans que le concerné lui-même n’en ait cure. Ferhat Mehenni, qui dit ne pas porter Ahmed Ouyahia dans son cœur, n’en a pas moins pris la défense de ce haut responsable politique qui «n’est pas épargné par l’actuelle vague anti-Kabyle». Pour l’ancien compagnon de lutte du psychiatre Saïd Sadi, «la guerre de l’information contre la Kabylie est déclarée par l’Algérie» et Algeriepatriotique «programme un nouveau bain de sang en Kabylie». Nous espérons que le Dr Saïd Sadi prescrira au plus tôt un traitement à ce patient dont la santé mentale a l’air de se détériorer gravement.
M. Aït Amara