Les clients arnaqués par Sovac-Algérie obtiennent réparation
Les jeunes bénéficiaires de crédits Ansej, encadrés par l’Association de protection de consommateurs, sont parvenus à un accord à l’amiable avec le concessionnaire automobile Sovac-Algérie, suite au conflit qui a éclaté il y a quelques mois entre les deux parties. Selon une information publiée sur la page Facebook de l’association, une indemnisation a été accordée aux jeunes entrepreneurs en vertu d’un procès-verbal signé par les deux parties, après plusieurs semaines de confrontation. Le règlement du différend en faveur des clients arnaqués aurait été obtenu grâce à l’intervention personnelle du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, souligne l’association dans un commentaire sur sa page Facebook. Des dizaines de jeunes bénéficiaires de crédits Ansej ayant acheté des véhicules utilitaires auprès de Sovac, représentant plusieurs marques allemandes, ont dénoncé de gros problèmes détectés sur leurs véhicules. Le concessionnaire était notamment accusé d’avoir vendu des fourgons accidentés aux bénéficiaires du programme de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes. Pour les jeunes plaignants, c’était un véritable coup dur et ils n’ont cessé de réclamer réparation à travers plusieurs manifestations et protestations pour demander d’être rétablis dans leur droit. Après plusieurs démarches pour demander réparation, les clients de la société que dirige Mourad Oulmi s’étaient notamment rassemblés le 29 mars dernier, devant la Maison de la presse, à Alger, pour dénoncer l’arnaque qui n’a été rendue possible qu’en raison de l’absence de contrôle rigoureux de la part des autorités concernées. Certains concessionnaires n’hésitent pas à faire subir aux Algériens, depuis plusieurs années, diverses arnaques pour pouvoir baisser les prix et vendre ainsi un maximum de véhicules ne répondant pas aux normes de sécurité appliquées dans les pays développés. Des irrégularités qui commencent à être divulguées ainsi que d’autres dépassements de la part des concessionnaires qui profitent d’un marché attrayant et cherchent par tous les moyens à s’enrichir au détriment des intérêts du pays. C’est ce que révèle l’étude transmise par le ministère du Commerce au Premier ministre, concernant l'activité des concessionnaires au titre de la période 2013-2014. Un texte qui relève «certaines pratiques financières utilisées par les concessionnaires visant à transférer plus de capitaux vers l'étranger, augmenter les charges et équilibrer leur comptabilité aux moyens de techniques de plus en plus utilisées pour échapper au contrôle financier et fiscal».
Meriem Sassi