Notre confrère et ami Malik Aït Aoudia inhumé à Alger
La dépouille de notre confrère Malik Aït Aoudia a été rapatriée en Algérie, où elle a été inhumée ce lundi au cimetière d’El-Alia, à Alger. Malik Aït Aoudia était connu pour son engagement sans faille envers sa patrie qu’il a défendue corps et âmes dans le cadre de sa profession. Journaliste de talent, le défunt a notamment mis à nu les mensonges qui ont entouré et continuent d’entourer l’affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine par les groupes islamistes armés, au printemps de l’année 1996, dans les maquis de Médéa. Malik Aït Aoudia s’est dressé contre tous les manipulateurs d’ici et d’ailleurs qui ont voulu imputer ce crime abject à l’armée algérienne dans le cadre de ce qui sera appelé le «qui tue qui», cette gigantesque opération de manipulation de l’opinion publique aux fins d’empêcher la lutte antiterroriste et d’encourager l’instauration d’un Etat théocratique en Algérie. Le documentaire signé par Malik Aït Aoudia et Séverine Labat a déstabilisé les instigateurs de la machine de propagande anti-algérienne, discrédités et affaiblis face aux arguments massue des réalisateurs du Martyre des sept moines de Tibhirine,qui ont réuni des entretiens et des témoignages qui révèlent le véritable visage des criminels du GIA. Le documentaire illustre, par ailleurs, la montée de l’islamisme radical et de la violence terroriste en Algérie. Un phénomène que les Occidentaux ont longtemps ignoré tant que les crimes se déroulaient à mille lieues de l’Europe. Le travail de Malik Aït Aoudia servira, on l’espère, de référence à ceux qui ont toujours cru à la thèse de la «guerre civile» et de «l’armée qui massacre» en Algérie et qui découvrent ce phénomène transnational sur leur propre sol. Adieu Malik ! Fasse Dieu que ton œuvre et ton combat ne soient pas vains !
Karim Bouali