Botulisme : les transformateurs de viandes montent au créneau
L'association des transformateurs des viandes dénonce vivement les accusations véhiculées à travers la presse nationale contre les producteurs de saucissons («cachir») et de pâté. Dans un communiqué diffusé aujourd’hui dans certains journaux, cette organisation qui compte 40 membres, exclut tout lien entre la mort d’un enfant suite à une intoxication alimentaire qui serait due à la consommation de saucissons avariés et la qualité du produit lui-même au sortir de l’usine. L’association dit contester «la campagne de diffamation qui a visé, ces derniers jours, le produit en question en l'accusant, sans aucune preuve scientifique, comme étant le produit responsable des intoxications alimentaires, bien que les résultats d'analyses effectuées sur des échantillons prélevés sur toutes les marques produites sur le territoire national par les services habilités des ministères du commerce et de la santé, ont révélé l'absence de la bactérie responsable du botulisme». Elle précise que le ministre de la Santé a lui-même exclu la présence de cette bactérie dans la chaîne de fabrication. «Notre produit ne peut être responsable de ces intoxications alimentaires car il est produit en très grande quantité et il est distribué sur tout le territoire national, et dans le cas où il serait avarié ou impropre à la consommation, le nombre de personnes qui seraient affectées s'élèverait à des milliers», souligne cette association qui craint que cette campagne mette en péril la santé de leurs entreprises. Des entreprises qui emploient des milliers de travailleurs. Elle assure qu'actuellement, la production de saucissons est réalisée industriellement par des procédés modernes et à l’aide d’appareils et d’équipements très développés assurant ainsi la salubrité et la sécurité du produit, incomparables avec les procédés traditionnels utilisés durant les années 1990. L’association des transformateurs de viandes rassure ainsi les consommateurs que tous ses membres veillent à mettre sur le marché des produits conformes ne présentant aucun risque sur la santé du consommateur sous réserve du respect de toutes les conditions de conservation. Une rupture dans la chaîne de froid pourrait altérer la qualité du produit, met-elle en garde.
Sonia Baker