Botulisme : le collectif des parents des victimes nous écrit
Les parents des victimes de botulisme nous ont adressé une mise au point, suite à la publication de la réaction de l’association des transformateurs de viandes qui nient toute responsabilité dans cette maladie qui a coûté la vie à deux enfants à Batna. «Dans votre édition du mercredi 5 août 2015, vous avez publié un communiqué de presse de l’association des transformateurs des viandes rouge et blanche, lequel contient beaucoup de contre-vérités.» Les parents des victimes du botulisme précisent que «le ministre de la Santé, et contrairement à ce qu’avancent les transformateurs de viandes, avait bel et bien reconnu que c’est bien le "cachir" avarié qui a causé les cas de botulisme à Kaïs». Les parents de Réda Aït Abderrahmane (décédé), Haroun Derardja (décédé), Amira Derardja (encore hospitalisée) et de Khalil Soualhi (hospitalisé), ainsi que Azzedine Sakiw (hospitalisé également), rappellent que «l’institut Pasteur avait indiqué que les échantillons qu’il avait analysés ne provenaient pas des restes des assiettes des malades» et qu’il «est donc normal que les résultats soient négatifs». Les parents des victimes ajoutent que «la direction de la santé de Batna a affirmé, à travers son porte-parole, avoir détecté la toxine botulique dans les échantillons du "cachir" analysé à Batna». «Enfin, soulignent encore les parents des victimes du botulisme, l'enquête épidémiologique concernant les trois cas enregistrés à M’sila, a révélé que ces trois malades ont consommé du pâté de type "cachir" avarié, d’après le directeur de la santé et de la population (DSP) de Djelfa, cité par l’APS». «Toutes ces données irréfutables prouvent que c’est bel est bien le "cachir" Bellat qui est la cause de ces nombreux cas d’intoxication», concluent les parents des victimes du botulisme originaires de Kaïs, dans la wilaya de Batna. Des parents résolus, lit-on dans la mise au point, à «poursuivre [notre] mobilisation jusqu’à ce que justice soit faite». Dans un communiqué diffusé dans certains journaux, l’association des transformateurs de viandes avait exclu tout lien entre les cas de botulisme constatés et la consommation de leurs produits carnés qui, ont-ils assuré, subissent des contrôles sanitaires sévères avant leur sortie d’usine.
Lina S.