Le PT dénonce la campagne contre Nouria Benghebrit
Réuni aujourd’hui, le secrétariat du bureau politique du Parti des travailleurs (PT) prend à nouveau la défense de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, qui fait l’objet d’une féroce campagne des arabo-baathistes hostiles à tout changement qui permettrait à l’école de véhiculer la science et le savoir. Dans un long communiqué, le PT exprime son exacerbation face aux dérives constatées dans le débat sur la réforme de l’école. «S’il est normal que tout idée nouvelle suscite des débats de société, rencontre des résistances, pour ce cas, nous assistons à une dérive grave», lit-on dans ce communiqué par lequel le parti de Louisa Hanoune réitère son soutien total aux démarches de la ministre de l’Education visant à faire sortir l’école de la médiocrité dans laquelle elle s’est enfoncée durant la dernière décennie. «Le PT réitère son soutien aux recommandations de la conférence sur l'école car porteuses de progrès et traduisant une recherche sincère des solutions aux nombreux problèmes», écrit-on, tout en rappelant que «si chacun est libre de ses opinions politiques, c'est d'abord aux pédagogues, linguistes, académiciens et autres acteurs du système d'enseignement qu'incombe la responsabilité d'apporter les améliorations nécessaires aux système scolaire malade de l'instrumentalisation politique et idéologique qui a massacré plusieurs générations». Pour cette formation politique, il faut retirer l’école des griffes des arabo-baathistes et des islamo-conservateurs pour préparer l’avenir de l’Algérie qui est dans la science et le savoir en général. Le PT estime, en effet, que «l’école doit être d’abord algérienne, républicaine et donc pensée par des Algériens tenant compte de nos réalités, notre histoire et notre identité». «Une école ouverte sur l’universalité, vecteur de savoir et de progrès. Notre modèle ne saurait être, dans tous les cas, ni saoudien ni qatari», souligne ce parti politique qui approuve les recommandations de la conférence nationale sur l’école. Il condamne ainsi les voix qui «versent dans la diffamation et l’insulte, car incapables d’apporter des arguments pédagogiques et scientifiques à leurs positions confirmant leur caractère idéologique dogmatique». Le Parti des travailleurs estime que «parmi les voix qui versent dans la surenchère et l’invective, se trouvent aussi des voix porteuses d’ambitions personnelles et ou de calculs politiciens». Pour le parti de Louisa Hanoune, «l’attitude plutôt silencieuse du gouvernement traduit l’absence de vision politique claire». Sur le plan économique, le PT qui exprime ses craintes sur un «bradage du patrimoine public», précise qu'il «ne s'agit pas de cautionner les insuffisances et lacunes des services publics de santé, transport ou autres, dont les responsabilités incombent en premier lieu aux hauts responsables de l'Etat qui dirigent les secteurs concernés». Le parti relève que «l'orientation socioéconomique qui se met en place remet en cause les LFC (Loi de finances complémentaire) de 2009 et 2010 qui avaient stoppé la désertification industrielle et agricole par l'arrêt de la privatisation des EPE et le garrottage du pillage étranger». Cette formation appelle, par ailleurs, à l’abrogation au lieu d’une redéfinition de l'article 87 bis, qui réduirait, soutient-il, «les augmentations salariales à des miettes».
Rafik Meddour