Vers un clergé islamiste mondial ?
Par Antisioniste – Décidément, l'incompétence, l'acceptation des compromissions pour de bas intérêts et la fuite en avant ne sont plus l'apanage des politiciens. Les religieux ou ceux considérés comme tels constituent, manifestement, une concurrence très sérieuse pour les premiers. Mais pas de panique, au final, les deux vont certainement trouver un terrain d'entente qui les satisfera, aux dépens de la plèbe dont nous faisons partie, avec le savoir-faire et la légendaire sollicitude «désintéressée» des marionnettistes. Quelle ne fut ma surprise quand j'ai entendu parler, le 11/08/2015, sur une chaîne de télé égyptienne un cheikh d'Al-Azhar (Othmane Abd Erahim), membre fondateur et secrétaire général du nouvel organisme génétiquement modifié appelé pour le moment El heyaa el âlamiya li damèn djawdet edaâwa wa taqyiim el adaa – Itqan) ou Institution mondiale pour la garantie de la qualité du prêche et l'amélioration des services, dont le siège se trouve (tenez-vous bien !) à Bruxelles. Cela m'a fait penser automatiquement aux 50 muftis stagiaires que notre ministre des Affaires religieuses a décidé d’envoyer en Egypte pour suivre un stage ou formation dans les fatwas. Mais c'est sûrement sans aucun rapport direct avec cette nouvelle brèche que les marionnettistes ont commencé à percer il y a environ deux ans, plus au moins, à partir du Koweït. Ou un nombre de «spécialistes» ont commencé une étude «scientifique» sur l'extrémisme qui a donné officiellement naissance en août 2014 à cet organisme Itqan pour le bien de nos sociétés. On n'arrête pas le progrès, m'a-t-on dit, mais il semble qu'on a oublié de me préciser qu'on n’arrêtait pas la connerie aussi, et dans cette matière nos «élites» sont incontestablement des maîtres. Au-delà de la présentation, des apparences et des bonnes intentions affichées de ce nouvel organisme, je n'y peux rien, mais j'ai la très mauvaise tendance à me poser des questions qui n'ont aucun rapport (en apparence) avec ce que j'ai dit précédemment: comment se fait-il que tout ce qui a un rapport avec la religion musulmane doive impérativement provenir de ce qui est appelé l'Arabie Saoudite, ou de ses succursales du Golfe ou d’Al-Azhar, en Egypte ? Qui a décrété que les habitants de ce qui est appelé l'Arabie Saoudite et les Arabes en général sont les plus aptes, les plus compétents dans la compréhension et l'interprétation des textes coraniques sacrés, mais aussi et surtout pour parler au nom de tous les musulmans du monde, de l'islam selon leur vision, leur compréhension et leur interprétation? Connaissant non pas par cœur, mais avec mon cœur et mon esprit la totalité du contenu du Saint Coran, j'affirme sans prétention aucune, ni insulte envers qui que ce soit, qu’Allah (SWT) n'a absolument rien à avoir avec cet état de fait absurde pour ne pas dire aberrant, ni de près ni de loin, et j'en suis témoin aujourd'hui et demain, inchAllah. Cette affirmation ne résout absolument pas le problème. Car c'est un réel problème qui nécessite une prise de conscience sérieuse, autant qu'une solution urgente et définitive, du moins pour notre pays. Mais les «élites» dont j'ignore qui les a élues, quand cela s'est-il produit, car personne ne m'a tenu au courant de la tenue de ce vote, et encore moins des participants, et tout le tremblement qui va avec. Une partie de ces élites a décidé de créer une fondation, association, institution ou peu importe sa définition légale, dans le but de résoudre les problèmes de ce qu'on appelle el-oumma el-islamiya. C'est bien beau tout ça, j'approuve par principe tout ce qui est fait pour le bien de tout le monde, et pas que pour les musulmans uniquement. Bref, en apparence, la vitrine de cet organisme Itqan est tout à fait sobre, et malgré le «pedigree» de ses membres, ses intentions affichées sont tout à fait louables et nobles. Ses méthodes affichées sont aussi pragmatiques que raisonnables, mais il y a un mais, et il faut être un fouineur pour détecter ce mais. Dans la religion musulmane, ainsi que dans l'histoire des musulmans qu'on confond très souvent avec l'histoire de l'islam qui n'a pas encore était écrite à ma connaissance, il n'y a jamais eu, et il ne peut y avoir de clergé en islam, ce serait la plus grande et flagrante aberration de toute l'histoire si une telle chose se réalisait. Pourtant, il semble bien que cet organisme Itqan, né officiellement il y a à peine un an, est le premier pas flagrant vers la réalisation de ce projet. «La hayata li men tounadi» (prêcher dans le désert), c'est ce qu'on dit (à juste titre souvent de nos jours) quand on dit ou on écrit quelque chose, disant de cohérant, visible et vérifiable, pour ne pas dire quelque chose de vrai. Afin d'éviter les interférences négatives des pies et des harpies de service, pas celles de la mythologie. Je suis conscient à chaque fois que je dis ou écris une chose de la véracité de l'adage que je viens de citer, mais ce n'est pas pour autant que je vais me dérober devant ma conscience et ma responsabilité, celle que je perçois et en laquelle je crois, tant s’en faut.
Généralement, quand on parle d'une façon ou d'une autre des marionnettistes, de leurs plans et de leurs actes évidents par lesquels on sait qu'ils sont bel et bien réels et non pas une vue de l'esprit, on se fait taxer automatiquement (réflexe conditionné pavlovien ?) de conspirationniste, de complotiste, etc., mais comme on dit chez nous, «eli ykhaf men etiha ma yerkebch wa li fi kerchou etben eykhaf men enar» (celui qui craint de tomber ne doit pas monter et celui qui a du foin dans le ventre craint le feu). L'idée de créer une sorte de clergé au sein des musulmans pour mieux les contrôler et les manipuler à l'image du Vatican, qu'un ami québécois appelle le fatiguant, n'est pas nouvelle du tout. Actuellement, et pour moult raisons et causes, il existe presque autant de muftis que de dealers de drogue dans le monde. Sauf que très peu sont sous le contrôle des marionnettistes tels qu’Al-Qaradawi et consorts à titre d'exemple. Les autres sont ce qu'on pourrait nommer des électrons libres et dangereux. Car ils interfèrent souvent dans les dessins des marionnettistes sans aucune préméditation, et réussissent parfois avec leur fatwa absorbée par leurs adeptes ou suiveurs à retarder ou faire échouer certaines parties de leur plan aussi inconsciemment qu'involontairement. Ce genre de désagréments doit cesser pour que tout se déroule selon les désirs des marionnettistes qui sont très scrupuleux quant au respect de leur agenda. Pour remédier à ce problème, rien de tel qu'un clergé islamiste mondial où tous ses membres seraient sous leur contrôle total (généralement indirect), et par ricochet tous les actes et pensées des musulmans à travers le monde. Les possibles récalcitrants à ce moment-là seront très peu, très faciles à débusquer, et à éliminer si nécessaire. La manipulation individuelle ou collective est tout un «art» en plus d'une très longue tradition héritée et ancrée chez les marionnettistes, et, en cette matière, ils/elles excellent incontestablement. La seule chose qui terrifie les marionnettistes n’est pas les bombes qu'ils fabriquent dans leurs usines ni les imbéciles terroristes qui vocifèrent telles ou telles menaces, c'est le savoir ! Sauf que ce dernier a plusieurs sens ou significations, et la plus agréée communément est celle enseignée dans les écoles et universités bien entendu. Et comme ce sont les marionnettistes qui possèdent les chantiers de construction, les imprimeries, les maisons d'édition, les médias, les banques, les sources des ressources, parler des écoles et universités ainsi que du «savoir» qui y est enseigné serait incongru, mis en parallèle avec l'affirmation conspirationniste que j'ai avancée précédemment. Le monde tourne bien rond, y a pas de doute là-dessus, mais c'est ce qu'il y a dans ce monde qui ne tourne pas du tout rond. Et ça, tout le monde en est plus ou moins non pas conscient des causes réelles, mais juste des effets qu'il subit et ressent. Alors, chercher des solutions pour y remédier en dehors des circuits tout tracés et ancrés depuis le biberon, quelle drôle d'idée fatigante, lassante, ennuyeuse ! Il existe un proverbe qui dit que le jour où les esprits ont été distribués, chacun a été émerveillé et satisfait de son esprit, mais le jour où l’on a distribué les biens, aucun esprit n'a été satisfait. Les marionnettistes ne connaissent peut-être pas ce proverbe, mais je suis sûr qu'ils appliquent son contenu pour le contrôle des masses. Car chacun n'est satisfait que du contenu déversé dans son esprit depuis le biberon, et qu'il exprime haut et fort comme cela lui a été «enseigné». Comme si crier à tue-tête pouvait redonner l'ouïe à un sourd, ou gesticuler comme un fou pouvait redonner la vue à un non-voyant. Car la plupart des vrais aveugles ont des yeux parfaitement fonctionnels, mais ne voient rien, ou presque, jusqu'à qu’il soit trop tard généralement. Hassan Al-Banna dans ses débuts avait cru lui aussi être maître de ce qu'il a cru être son projet. Ce n'est qu'à la fin qu'il s'est rendu compte qu'il s'est fait rouler dans la farine, mais c'était déjà trop tard, avis aux amateurs.
A. S.
– http://www.elitqan.org/index.php/ar/
– https://www.youtube.com/watch?v=-XPIvZA5vuE&index=10&list=PL21EQ3ARorarBT8GOMpTjJEBtx4ePI18I
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