Ferphos : dix millions de tonnes de phosphate en 2021
Dans un entretien accordé au bulletin de l’Aniref, l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière, Azzedine Boutella, directeur général de l’entreprise nationale du fer et du phosphate (Ferphos), a révélé un plan de développement qui devrait permettre de produire annuellement 5 millions de tonnes de phosphate marchand à l’horizon 2018 et 10 millions à l’horizon 2021. Selon lui, la transformation de ces quantités de phosphate pourrait être une des solutions qui pourrait se substituer aux exportations des hydrocarbures. Le projet de développement du phosphate passera par deux échéances, a expliqué le DG de Ferphos. La première est que ces 5 millions de tonnes seront transformés par voie chimique pour en faire trois millions de tonnes de DAP (Di Ammonium Phosphate) par an. «Cette transformation permettra de mieux valoriser le phosphate et dégager une plus grande valeur ajoutée, comparée à celle obtenue par la vente actuelle du phosphate Rock», a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la deuxième échéance, Ferphos table pour une production de 10 millions de tonnes annuellement en 2020-2021. «10 millions de tonnes de phosphate, c’est 8 fois plus que ce que nous produisons aujourd’hui. Tout en couvrant les besoins nationaux, la quasi-totalité de la production transformée en engrais sera placée sur la marché international». M. Boutella a fait savoir que la transformation de ces quantités de phosphate pourrait être une sérieuse solution pour remplacer les exportations des hydrocarbures. Par conséquent, il a estimé que «nous sommes chargés de développer ce produit pour pouvoir augmenter significativement les ressources en devises hors hydrocarbures», tout en affirmant que le phosphate est une richesse à ne pas négliger. Elle constitue, rappelle-t-il, l’une des premières ressources, pour ne pas dire l’essentiel en devises pour des pays voisins. Pour les exploitations des minerais de fer et de pouzzolane, le DG de Ferphos a considéré que les besoins en ces deux minerais dont la production est de 300 000 tonnes pour les deux, vont s’accroitre les prochaines années et, de ce fait, le groupe sera amené à développer ses capacités de production d’au moins un million de tonnes par an, pour ce qui est de minerai de fer. Le DG de Ferphos a indiqué que ce plan de développement sur dix ans a déjà été lancé et a bénéficié d’un accord de l’Etat algérien pour un prêt bonifié de 76 millions de dollars. Avec un chiffre d’affaires de 8 milliards de dinars pour 2014, le groupe Ferphos vise, pour cette année, un chiffre d’affaires qui s’établirait aux alentours de 9 à 10 milliards de dinars, avec un résultat de l’ordre de 5,5 à 6 milliards de dinars.
Houneïda Acil