Une pétition pour dénoncer l’assassinat du Sahraoui Haidallah
Le Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS) a remis ce mercredi à cinq instances internationales, les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne, la Ligue arabe et l’Union des nations sud-américaines, une pétition de soutien au combat de la mère sahraouie Takber Haddi, qui exige une enquête sur l’assassinat de son fils Mohamed Haidallah. En soutenant la mère Takber Haddi, le comité dénonce, en même temps, «l’horreur de l’occupation marocaine et la sauvagerie raciste des ultras de la fallacieuse thèse du “Sahara-marocain” à l’image de ceux de “l’Algérie-française”», indique un communiqué du CJASPS adressé à notre rédaction. Le comité considère que l’affaire de la mère Haddi, brimée dans ses droits les plus élémentaires, «illustre parfaitement la situation déplorable vécue par le peuple sahraoui sous le joug de la colonisation marocaine». Pour les signataires de la pétition, l’assassinat de son fils Mohamed Haidallah, «ravi violemment à la fleur de l’âge (21 ans) à Laâyoune occupée, pour avoir refusé d’être un sujet de “sa Majesté”, dévoile l’impunité dont bénéficie l’occupant». «Nous appelons les institutions internationales destinataires de notre pétition à agir, conformément à la légalité internationale et à veiller au respect de la Charte des droits de l’Homme, afin de permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination», écrivent-ils. Ils lancent également un appel pressant à tous les journalistes dans le monde, «pour briser le black-out médiatique destiné à étouffer le combat de tout un peuple». Lors de la conférence de presse, un poète sahraoui des territoires occupés, Hamza Lakehal, a témoigné des «souffrances quotidiennes» de la population sahraouie, mais aussi sur ses actions pacifiques de protestation réprimées dans le sang par les forces d’occupation marocaines, comme l'Intifadha et la protestation de Gdeim Izik, pour revendiquer le droit à l'autodétermination et l'indépendance. Selon lui, le territoire sahraoui regorge de jeunes comme Mohamed Lamine Haidalla, qui sont «arrêtés, frappés et assassinés lâchement» par les forces de répression marocaines.
R. Mahmoudi