Transport aérien : le bras de fer CCTA-Tassili Airlines continue
Le Collectif contre la cherté des transports vers l'Algérie (CCTA) revient à la charge pour réclamer réparation et demander des explications à la compagnie Tassili Airlines. De son côté, la compagnie aérienne nationale réaffirme que le problème des passagers bloqués à l’aéroport est imputable à l'affréteur français Trans-Atlantic, lequel, dans une note à l’attention des passagers, annonce l’annulation de ses vols charters du samedi 22 août et du dimanche 23 août. L’affréteur explique que cette nouvelle annulation n’a pas été décidée par Tassili Airlines et demande aux passagers de ne pas diriger leurs réclamations vers cette compagnie aérienne, mais vers ses bureaux de Paris ou vers l’agence de voyages auprès de laquelle les clients se sont procuré les billets. Trans-Alantic assure, néanmoins, les passagers qu’ils pourront demander un «remboursement total de leur paiement pour le billet annulé». Réagissant à la réponse du chargé de communication de Tassili Airlines parue dans Algeriepatriotique le 16 août dernier, le CCTA a adressé une requête au PDG de la compagnie datée du 20 août, pour contester les arguments avancés, dont celui de «défaut de paiement». Le collectif reproche à la compagnie nationale de n’avoir pas répondu à la question qui l’occupe, à savoir pourquoi Tassili Airlines aurait «abandonné» les passagers algériens et pourquoi la compagnie n’a pas programmé, elle-même, «ces quelques vols supplémentaires», «sachant qu’elle dispose de ses propres guichets et ceux d’Air Algérie, qui sont à sa disposition selon les termes de la procédure d’unification du billet», précise le CCTA dans un nouveau communiqué parvenu à notre rédaction. Reformulant ses revendications, le collectif cherche à savoir qui a ordonné l'annulation du vol, laissant ainsi des familles «clouées au sol à Paris». Se référant à quelques éléments de la réglementation en la matière, le CCTA rappelle que la réglementation européenne prévoit que «tout vol au départ d’un aéroport de l’Union européenne, quelles que soient la nationalité du transporteur effectif et la destination du trajet, est soumis à la réglementation européenne». Il n’y a donc, pour le collectif, aucune raison de se défausser sur des partenaires, dès lors que «le transporteur aérien effectif est le transporteur aérien qui réalise le vol». S’en prenant à Trans-Atlantic, le CCTA parle d’un partenariat «ambigu» et affirme que la compagnie aurait pu trouver une alternative, en assurant le transport de ses passagers et en poursuivant Trans-Atlantic.
R. Mahmoudi