Fabius salue «l’appui talentueux» de la médiation algérienne au Mali
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a salué, dans un discours prononcé à l’occasion de la clôture de la semaine des ambassadeurs, à Paris, le rôle de l’Algérie dans les pourparlers intermaliens. «Nous avons soutenu les efforts de paix entre le gouvernement et les groupes du Nord, qui ont abouti, avec l'appui talentueux de la médiation algérienne, à l'accord de juin 2015», a souligné Laurent Fabius, qui estime, néanmoins, que «tout n'est pas réglé», rappelant que «des exactions parfois graves continuent qu'il faut combattre». Le chef de la diplomatie française, qui a qualifié l'accord de réconciliation et de paix au Mali d’«avancée internationale importante», a souligné que son pays n’avait pas «commis l'erreur de considérer que la solution serait seulement militaire et que le suivi ne nous concernait pas». «Par expérience, a-t-il affirmé, nous savions nécessaire un accompagnement politique, militaire et de développement.» Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait salué, en juin dernier, le travail de la médiation algérienne pour le règlement de la crise malienne, indiquant que la France allait s'assurer que le gouvernement malien accepterait l'existence de groupes au Nord dans la restructuration de l'armée malienne. «Je veux saluer le travail de la médiation algérienne, je vais m'assurer que la décentralisation annoncée fonctionne, que le gouvernement central accepte l'existence de groupes au nord qui devront eux-mêmes s'intégrer dans la restructuration en cours de l'armée malienne», avait déclaré le ministre français de la Défense dans une interview accordée au journal Le Monde. Le Drian avait, en outre, affirmé que «la France a gagné la guerre au début de l'année 2013 et nous venons de remporter la paix», ajoutant que l'affrontement armé a trouvé une finalisation politique au contraire de la situation en Libye. La déclaration du ministre français de la Défense faisait suite à la signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Un accord qui avait été signé un mois auparavant par le gouvernement malien, les groupes armés dits de la Plateforme et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie.
Karim B.