La Coordination des familles des détenus algériens en Irak propose un échange de prisonniers
La Coordination des familles des Algériens détenus en Irak ne perd pas espoir d’obtenir, un jour, l’extradition des détenus algériens dans les prisons irakiennes vers l’Algérie. Dans une déclaration rendue publique par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), la coordination trouve la solution dans l’application du protocole d’accord de Riyad sur la coopération judiciaire arabe signée en avril 1983. Pour la LADDH, il s’agit d’une issue juridique à un problème en suspens depuis de longues années. «Ce protocole d’accord est toujours en vigueur. Aucun autre texte de loi n’est venu l’annuler», relève cette organisation. L’application de ce protocole d’accord va permettre, selon elle, d’effectuer un échange de prisonniers entre l’Algérie et l’Irak. Selon la LADDH, ce protocole d’accord a été proposé aux autorités irakiennes. «Nous espérons qu’il soit appliqué et que tous les Algériens qui se trouvent dans les prisons irakiennes soient remis aux autorités algériennes», souhaite la ligue que préside Hocine Zahouane, estimant qu’il s’agit, là, «de la meilleure solution pour les deux pays qui est de nature à soulager les familles des détenus». La Coordination des familles des détenus a, faut-il le préciser, gelé son action de protestation prévue le 10 septembre courant devant le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade d’Irak à Alger, et reste attentive à la réponse des autorités irakiennes. «Le gel de cette action de protestation décidée le 12 août dernier est un geste de bonne volonté de la part de la coordination envers les autorités irakiennes», a souligné la LADDH. La démarche de la Coordination des familles de détenus algériens en Irak est intervenue suite aux déclarations du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères irakien, chargé des relations bilatérales, Nezar Kheir Allah, qui avait affirmé à l’issue de son passage à Alger, en août dernier, que «toute extradition de détenus algériens en Irak» ne serait possible que dans le cas où des «solutions juridiques» seraient trouvées. La LADDH affirme que les Algériens détenus en Irak ont été, pour la plupart, condamnés pour entrée illégale sur le territoire irakien. Deux parmi eux ont été condamnés pour avoir participé à des attentats terroristes dans ce pays.
Rafik Meddour