Le système de télésurveillance de la capitale opérationnel
Les services de sécurité, police et gendarmerie, ont désormais à l’œil le citoyen, grâce au déploiement intense du réseau de la télésurveillance qui couvre l’ensemble des rues et routes de la capitale. Les quelque 3 000 caméras installées à travers Alger sont désormais opérationnelles, a-t-on appris d’une source sécuritaire. La mise en service de ce système intervient quelques semaines après la publication au Journal officiel, du décret présidentiel fixant les règles générales relatives à l'organisation et au fonctionnement du système national de vidéosurveillance en Algérie. Ainsi, le système de télésurveillance est défini par ce décret comme étant un outil technique de connaissance et d'anticipation qui a pour objectif de contribuer à la lutte contre le terrorisme, la prévention des actes criminels, la protection des personnes et des biens publics, et la préservation de l'ordre public. Il a également pour objectifs la régulation de la circulation routière, la sécurisation des édifices et sites sensibles ainsi que la gestion des situations de crise ou de catastrophes naturelles. Les lieux faisant l'objet de vidéosurveillance sont les agglomérations urbaines et les zones suburbaines, les grands axes routiers, les lieux ouverts au public et les grandes entreprises économiques. La vidéosurveillance dans ces lieux est assurée par les moyens de l'Etat, alors que la vidéosurveillance exercée sur les lieux situés à l'intérieur des grandes entreprises économiques est assurée par les moyens propres de ces entreprises. Si les services de sécurité peuvent installer des caméras sur la voie publique sans autorisation préalable de l’administration, le citoyen ou le patron d’une entreprise qui veut installer des caméras destinées à filmer la voie publique pour protection des abords de sa maison ou de son entreprise, doit tout d’abord obtenir une autorisation administrative délivrée par le wali. Un centre national de la vidéosurveillance a été également mis en place. Placé sous l'autorité du Premier ministre, ce centre national centralisera l’action de télésurveillance réalisée à l'échelle nationale et servira de centre des opérations pour faciliter la gestion par le gouvernement des crises et des effets des catastrophes naturelles. La gestion de ce centre est confiée à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), avec siège à Alger.
Rafik Meddour