Pour la Palestine
Par Kamel Moulfi – 2015 se termine bien pour les Palestiniens et pour leurs nombreux amis dans le monde : le drapeau de leur Etat, la Palestine, flottera dorénavant au siège de l’ONU. Hier, l’Assemblée générale a, en effet, autorisé les Etats non membres observateurs auprès des Nations unies à hisser leurs drapeaux au siège de l'organisation. C’est une grande victoire diplomatique pour la Palestine, après son admission comme «Etat observateur non membre» de l’ONU, le 29 novembre 2012. La résolution proposée par la Palestine a été adoptée par 119 voix pour, 8 contre dont, naturellement le couple Etats-Unis-Israël, mais aussi l’Australie et le Canada, et 45 abstentions, parmi lesquels, sans surprise, la Bulgarie, l’Ukraine et le Royaume-Uni. Dans quelques jours, le 30 septembre, en entrant au siège de l’ONU, pour participer à la session annuelle de l’Assemblée générale et à un sommet sur le développement durable, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sera sans doute ému et heureux de voir ce drapeau symbole placé au milieu des autres emblèmes, dont celui de l’Algérie, hissé en octobre 1962. La Palestine récupère progressivement, dans les instances internationales, sa place dans le concert des nations, parallèlement à son combat pour recouvrer tous ses droits nationaux. Sa reconnaissance en tant qu’Etat a déjà marqué de nombreux points. Le 31 octobre 2011, elle est devenue le 195e membre de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Elle est membre de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye depuis le 1er avril 2015. Il y a encore du chemin à faire, mais dans des conditions meilleures que par le passé, et les souffrances du peuple palestinien ne tarderont pas à n’être plus qu’un cauchemar imposé par l’entité sioniste appuyée par les Etats-Unis. Signe de cette «normalisation» qui avance à grands pas, l'équipe de Palestine a joué «à domicile», soulignons-le, à Al-Qods, mardi dernier, son premier match qualificatif pour un Mondial de football.
K. M.
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