Ravalement de façade

Par Meriem Sassi – Les promesses des ministères de l’Education et de l’enseignement supérieur d’améliorer la prise en charge des élèves et des étudiants et de réduire les pertes d’heures de cours sont passées à la trappe. Deux semaines après la rentrée scolaire et universitaire, nombre d’établissements sont loin de respecter les consignes. Classes en travaux, ravalement de façade improvisé en pleine rentrée, comme c’est le cas de nombreux lycées à Alger et de la faculté centrale d’Alger, sont autant de signes qui ne trompent pas sur le fossé qui sépare les assurances des responsables et la réalité du terrain. Des élèves et des étudiants sont laissés pour compte, confrontés à des pertes d’heures de cours, à peine la rentrée entamée, à cause de l’indisponibilité des classes en chantier et du manque de livres scolaires, notamment pour les classes d’examen dans beaucoup d’établissements. Le manque de professeurs et l’absentéisme de certains donnent un aperçu de la persistance des mêmes pratiques au sein des établissements scolaires et universitaires, et l’absence de contrôle de la part de la tutelle qui prend des décisions et se contente de l’effet d’annonce au lieu de veiller à l’application stricte des consignes et de remédier aux insuffisances lorsqu’elles existent. Il faut dire que dans l’état actuel des choses, ce sont encore une fois les élèves, les étudiants et leurs parents qui paient la note à cause de l’incompétence de certains responsables. Comment peut-on en effet livrer des amphis et des salles de classe à une armada d’ouvriers à la rentrée universitaire et scolaire, empêchant les étudiants et les lycéens de prendre possession des lieux ? Le ministère de l'Education nationale s'est fixé comme «objectif prioritaire» le retour au temps scolaire standardisé de l'élève, à savoir 36 semaines de scolarité par an, sachant que le temps scolaire chez nous est l'un des plus bas au monde. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette promesse ne sera évidemment pas respectée, comme beaucoup d’autres. Il faut craindre en plus que malgré les engagements pris, les syndicats décident d’entrer en scène, comme chaque année, pour brandir la menace de grève au détriment des élèves qui subissent depuis des années l’indigence de notre système scolaire.
M. S.
 

Comment (8)

    الهوارية..في فرنسا
    15 septembre 2015 - 22 h 37 min

    Par anonyme (non vérifié) |
    Par anonyme (non vérifié) | 15. septembre 2015 – 19:42
    ——————————————–
    Déjà les Bélabessiens sont temceniens d’origine

    anonyme
    15 septembre 2015 - 21 h 25 min

    @Vénérable Abou’strophe,
    @Vénérable Abou’strophe, iriez-vous jusqu’à dire que les bons éléments sont les ratés du système ? ^_^

    anonyme
    15 septembre 2015 - 18 h 42 min

    Les étudiants de Sidi Belabes
    Les étudiants de Sidi Belabes sont excluent des bourses à l’étranger au profit des Tlemceniens, est ce normal ?

    karimdjazair
    15 septembre 2015 - 18 h 21 min

    On peut regretter les retards
    On peut regretter les retards dans la réalisation les loupés dans la remise de livres etc, ce n est pas une généralité pour autant.

    Il n en demeure pas moins que ce secteur évolue et c est tant mieux.

    Anonyme
    15 septembre 2015 - 17 h 27 min

    Elle a menacé les syndicats
    Elle a menacé les syndicats de grosses sanctions…Elle utilise la gouvernance façon bouteflika: Menace , intimidations et corruption.

    Ya benghebrit contente toi de faire ce que tu connais le mieux : recrute des tlemcano marocains pour tes services ( c’est déjà largement le cas ) et octroie des bourses à l’étranger pour les rejetons des crasseux au pouvoir ( c’est aussi le cas avec les 3/4 des crédits pour tlemcen et oran)….

    Ton imposture ne dupe personne. N’oublie pas surtout : le premier qui bouge et tu fais comme bouteflika : tu le dégommes.

    Sacré mokoko…3aqliya mokoko….tout dans la fourberie

    Anonyme
    15 septembre 2015 - 16 h 45 min

    Pour une fois qu’on a une
    Pour une fois qu’on a une rentrée à peu près satisfaisante sans grèves,ça dérange apparemment ; on cherche des poux sur la tête d’un chauve.
    Merci Mme Bengherbit pour ce que vous faites pour nos enfants .

    Abou Stroff
    15 septembre 2015 - 15 h 15 min

    ravalement de façade titre M.
    ravalement de façade titre M. S..
    il n’y a rien d’étonnant à cela! l’école et l’université algériennes, en tant qu’appareils idéologiques d’un système basé sur la distribution de la rente et la prédation répondent tout à fait à la logique du système qu’elles servent avec enthousiasme et ferveur.
    en effet, l’école algérienne a pour mission de produire un maximum d’abrutis qui n’apprennent qu’une chose et une seule: ânonner tout ce que leur racontent leurs enseignants (dont la plupart, jusqu’à une date récente, sont des recalés du système éducatif) et pratiquer le copiage à grande échelle avec l’aide de leur parents lors des examens (du bac, en particulier). comme chacun sait que les abrutis ne posent pas les questions qui dérangent, bien au contraire, le système se renouvelle grâce, entre autres, à la production de son école.
    quant aux universités algériennes, il est inutile de rappeler leur classement au niveau mondial. l’université algérienne n’a pas et n’a jamais eu pour vocation de produire une élite capable de saisir, dans un premier temps, les choses et les phénomènes pour les transformer, dans un deuxième temps, bien au contraire. l’université algérienne reproduit toutes les tares du système basé sur la distribution de la rente (des enseignants payés à ne rien faire, des chercheurs qui cherchent sans trouver mais qui empochent des primes de recherche, des étudiants qui font de la figuration pour obtenir, par miracle, un diplôme en fin de cycle, etc..) et sur la prédation (une recherche perpétuelle d’heures complémentaires, de bourses de stages et de « perfectionnement » à l’étranger, etc.).
    moralité de l’histoire: il n’y a que les niais qui s’offusquent en observant le mode de fonctionnement du système éducatif algérien. le système éducatif est en osmose parfaite avec le système rentier qu’il sert et qui le sert.
    PS: un système basé sur la distribution de la rente n’a nullement besoin d’un système éducatif performant. ce système a surtout besoin de produire des zombies (grâce au matraquage religieux) et des tubes digestifs ambulants qui ne penseront jamais à remettre en cause un système qui les nourrit. en d’autres termes ce système peut tout produire sauf des citoyens.

    Anonyme
    15 septembre 2015 - 14 h 41 min

    Je ne trouve plus les mots
    Je ne trouve plus les mots pour qualifier ce régime incompétent de crasseux…La seule chose qu’ils font de bien c’est de tapiner gracieusement auprès de leur proxénète FAFA…

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