Edition : les critères d’attribution des subventions seront revus
Les critères d'attribution de l'aide publique à l'édition de livres ont été revus pour bénéficier davantage aux éditeurs qui font «preuve de professionnalisme», a indiqué aujourd’hui le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, le ministre a déploré que des «personnes inscrites au registre de commerce en tant qu'éditeurs » et ne possédant «ni siège ni catalogue» bénéficient de subventions du ministère de la Culture au même titre que les professionnels qui «investissent» dans l'industrie du livre. Cette situation, qualifiée d'«injuste» par Mihoubi, s'illustre également pour les aides accordées à l'édition dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» où, a-t-il affirmé, des éditeurs ont demandé des subventions pour «des thèses universitaires et pour des titres déjà imprimés en 2007». Dans ce contexte, le ministre a indiqué qu'un «cahier des charges » avait été établi pour les éditeurs candidats à l'aide publique attribuée par le «Fonds national pour la promotion et le développement des arts et des lettres » ou dans le cadre de manifestations conjoncturelles comme celle de Constantine. Le ministre, qui était l'invité de l'émission «Forum de la Radio» organisée sous le thème de «La rationalisation des dépenses dans le secteur de la culture» a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d'une «réforme du système culturel algérien», notamment par l'encouragement des investissements privés. Il a, dans ce sens, indiqué que l'avant-projet de loi relatif à la promotion de l'investissement, devant être examiné durant la session en cours de l'Assemblée populaire nationale (APN), introduisait la notion d'«industrie culturelle» dans ses dispositions. «Nous allons assurer les conditions et l'environnement nécessaires pour encourager l'investissement privé dans le secteur de la culture», a dit Mihoubi qui a annoncé l'installation, par ailleurs, de la commission chargée de préparer une conférence nationale sur l'investissement dans le domaine de la culture, prévue «avant la fin de l'année» en cours.
R. N.