Grogne syndicale et menace de démission à l’usine Aferpi d’Issad Rebrab en Italie
Le PDG de Cevital, Issad Rebrab, fait face, depuis quelques jours, à une protestation syndicale en Italie, au sein de l’usine Lucchini, rachetée récemment et portant désormais le nom d’Aferpi. Après quelques accidents heureusement sans gravité subis par les travailleurs, à cause de la vétusté des lieux, et la menace de démission du directeur de l’usine, Adriano Zambon, plusieurs syndicats ont décidé, depuis le 18 septembre, de se mettre en grève une heure chaque jour jusqu’à la satisfaction de leur principale revendication : l’accélération de la remise en état de l’usine et l’acquisition d’un nouveau four électrique tel que promis dans l’accord signé par Cevital. «Nous sommes à la fin de septembre et nous attendons toujours le premier four électrique et la remise en état de l’usine. Nous sommes en retard d'au moins quatre mois sur le calendrier. Et nous sommes déjà au troisième accident. Comment ne pas être inquiets ?» ont déclaré les travailleurs au journal local Il Terrino.Face à cette fronde naissante, Issad Rebrab a effectué un déplacement surprise dans la ville de Piombino, samedi, pour discuter avec les syndicats et s’enquérir de la situation. Les travailleurs estiment qu’il y a «trop de retard» dans la mise en branle du plan de développement. Mais Issad Rebrab a expliqué que sa société en Italie «travaille à mettre sur les rails la nouvelle usine, dans des conditions difficiles». Il a argué qu’il «est nécessaire de prendre le temps qu’il faut pour acquérir le nouveau four auprès de différents fournisseurs pour ne pas faire d’erreur». Les syndicats FIM, Fiom et Uilm ont réitéré, pour leur part, la nécessité de passer des paroles aux actes, selon ce que rapporte la presse italienne de la région. «Pour nous, disent les syndicalistes, le projet Cevital devrait être accéléré et appliqué dans son intégralité tel que nous en avons convenu et tel que la société l’a présenté au ministère du Développement industriel et signé à Rome avec toutes les institutions.» Les syndicats attendent des autorités italiennes, qui ont prévu une réunion sur la question à Rome, ce mercredi, que «les délais fixés concernant les investissements et le démantèlement des anciens équipements soient respectés».
Meriem Sassi