Grève à Aferpi : Rebrab à Rome le 8 octobre prochain
Une réunion est prévue le 8 octobre prochain à Rome, en Italie, en vue de discuter du retard mis dans l’exécution du plan de développement prévu par Cevital au sein de l’usine Lucchini rachetée par Issad Rebrab. Selon la presse locale, les syndicats se sont réunis hier avec le conseil d’administration d’Aferpi, nouveau nom de Lucchini, et les autorités locales de Piombino en vue de préparer la rencontre qui aura lieu au ministère du Développement industriel à Rome. «Nous considérons qu'il est essentiel que la réunion du 8 octobre prochain donne lieu à de vraies réponses, en ce qui concerne les investissements, le démantèlement, la sécurité, la fourniture de produits semi-finis… », revendiquent les syndicats qui exigent que toutes les parties prenantes du projet remplissent leur rôle et assument leur part de responsabilité dans l'exécution du plan, à la fois dans le temps et de la manière prévue, en gardant à l'esprit que les trois projets, industrie de l'acier, de l'agro-industrie et la logistique, doivent être réalisés. Les syndicats, Fi, Fiom et Uilm, réaffirment, par ailleurs, selon le journal Il Tirrenoque «l'accord et le plan d'affaires restent valables et ne devraient pas être remis en question». Les syndicats estiment également qu’en vertu de l'accord conclu en 2014 des sacrifices ont été consentis par les travailleurs, mais relèvent le retard mis dans l’application par Aferpi du calendrier prévu pour l’aboutissement du plan dont l’issue est prévue en 2017. Les syndicats exigent qu’Aferpi donne des réponses précises lors de la réunion au ministère du Développement industriel à Rome. Il est à rappeler que le PDG de Cevital, Issad Rebrab, fait face, depuis quelques jours, à une protestation syndicale en Italie au sein de l’usine Lucchini. Après quelques accidents subis par les travailleurs, à cause de la vétusté des lieux, et la menace de démission du directeur de l’usine, Adriano Zambon, plusieurs syndicats ont décidé, depuis le 18 septembre, de se mettre en grève une heure chaque jour jusqu’à satisfaction de leurs principales revendications : l’accélération de la remise en état de l’usine et l’acquisition d’un nouveau four électrique telles que promises dans l’accord signé par Cevital. «Nous sommes à la fin de septembre et nous attendons toujours le premier four électrique et la remise en état de l’usine. Nous sommes en retard d'au moins quatre mois sur le calendrier. Et nous sommes déjà au troisième accident.» Face à cette fronde naissante, Issad Rebrab a effectué un déplacement surprise dans la ville de Piombino, il y a quelques jours, pour discuter avec les syndicats et s’enquérir de la situation. Il a expliqué que sa société en Italie «travaille à mettre sur les rails la nouvelle usine, dans des conditions difficiles». Il a argué qu’«il est nécessaire de prendre le temps qu’il faut pour acquérir le nouveau four auprès de différents fournisseurs pour ne pas faire d’erreur».
Meriem Sassi