Quand Abderrezak Mokri se prosterne devant le serviteur zélé de l’Otan Tayyip Erdogan

Le chef actuel du MSP, Abderrezak Mokri, se livre à de véritables louanges adressées au président turc, Recep Tayyip Erdogan, sur sa page Facebook. A la lecture des propos de Mokri, on comprend qu’il est en totale adoration devant cette personnalité politique étrangère qui s’est mise au service des Etats-Unis et travaille dans l’intérêt de l’entité sioniste. Mokri dresse un bilan, très contestable, des «réalisations» d’Erdogan, mais ne veut pas dire, même s’il le pense intérieurement, que tout ce que fait le chef de l’AKP sert à consolider la position américaine et occidentale dans la région et, en définitive, à conforter celle du sionisme. Aujourd’hui, quand on parle de la Turquie à des observateurs sérieux, ils évoquent immédiatement le rôle que joue Erdogan dans l’œuvre criminelle de déstabilisation de la Syrie au moyen d’une guerre que lui-même encourage, entretient et alimente. Que faisait l'avion de chasse abattu au plus près de la frontière avec la Syrie par la défense antiaérienne syrienne au début du conflit armé dans ce pays ? Il espionnait pour le compte de l'Otan. Tout le monde sait qu’Erdogan a fait de la Turquie une plateforme pour les terroristes qui sont chargés de détruire la Syrie. A partir des pays musulmans ou à partir des pays occidentaux, les islamistes fanatiques qui versent dans le terrorisme, manipulés dans la plupart des cas par les services de renseignement locaux, savent que la Turquie est leur sanctuaire et se dirigent vers Istanbul pour être pris en charge et acheminés à l’intérieur du territoire syrien. Quant aux bombardements turcs contre Daech et les autres groupes terroristes, tout le monde sait aussi qu’ils visent surtout les Kurdes qui combattent réellement les mouvements terroristes en Irak et en Syrie. A ce sujet, il faut rendre hommage au lieutenant Reem Hassan, une femme chef d’une unité combattante kurde, qui est tombée au combat, il y a deux jours, dans un affrontement contre Daech, à 1 contre 50 ! Cette femme s’est sacrifiée pour que les combattants kurdes de son unité puissent se replier. Voilà une personne qui mérite toutes les louanges du monde, et non pas les dirigeants turcs menés par Erdogan qui imitent les Occidentaux dans leur hypocrisie en faisant croire, eux aussi, qu’ils luttent contre les terroristes alors qu’en réalité, ils les aident. La preuve : avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, la Turquie a contribué à créer en 2015 une coalition de groupes terroristes autour du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda. Et, hypocrisie toujours, la Turquie sert de base arrière aux terroristes qui frappent en Syrie et met à leur disposition des camps d’entraînement sous la couverture d’«opposants modérés». Cette manœuvre, qui n’a trompé personne, vient d’être dévoilée par l’information sur la remise par ces «opposants modérés» de véhicules et de munitions, offerts par les Etats-Unis, aux terroristes du Front Al-Nosra. Cette information n’est pas de la propagande pro-syrienne ; elle est donnée par les responsables militaires américains. En adoration aveugle devant Erdogan, Mokri cherche à ignorer les vérités : il ne voit pas que les universités turques interdisant le hidjab, les deux filles de son idole étudient aux Etats-Unis. Il ne se souvient pas que l'armée israélienne a tué plusieurs Turcs lors de l'assaut musclé contre la flottille destinée à «briser l'embargo imposé contre Gaza». Et qu'a fait Erdogan ? Rien ! En matière de libertés, il ne veut pas reconnaître que le «démocrate» Erdogan muselle les médias et emprisonne tout journaliste qui dénonce son soutien avéré au mouvement terroriste Daech et sa politique belliciste en Syrie. Une question à Mokri : comment Erdogan, la marionnette entre les mains de l'Otan, donc des Etats-Unis, peut-il être l'ennemi d'Israël ? Un rappel : la Turquie de l’islamiste Erdogan reçoit une aide massive dans tous les domaines de la part des pays occidentaux. Dans quel but, et que serait Erdogan sans cette aide ?
Houari Achouri