Benflis reçoit des représentants de partis non agréés
Le président de Talaiou El-Hourriyet, Ali Benflis, a reçu aujourd'hui lundi quatre personnalités politiques dont les projets de création de partis n’ont pas été agréés par le ministère de l’Intérieur. Il s’agit de Karim Tabbou de l’Union démocratique et sociale (UDS), Marouane Tabti de Nida El-Watan, Sadek Temmache du Front national pour l’authenticité et le renouveau (FNAR) et, enfin, d’Abderrahmane Henanou (Parti de l’Algérie pour la justice et la construction (PAJC). Dans un communiqué rendu public, le parti de Benflis parle d’«abus d’autorité et de pouvoir de l’appareil politico-administratif» pour qualifier le refus signifié par les autorités aux formations suscitées. Les personnalités reçues ont informé Ali Benflis de «tous les obstacles et de toutes les violations de la Constitution et des lois» que rencontrent leurs initiatives respectives portant sur la création de partis politiques. Certains se sont plaints des difficultés qu’ils auraient trouvées pour procéder au dépôt de leur demande de création de parti, d’autres du refus de leur accorder l’autorisation de tenue de leur congrès constitutif, voire encore des entraves les empêchant de tenir ces congrès constitutifs après avoir obtenu l’autorisation, ou du fait d’une disqualification par une décision de justice. Le parti de Benflis, qui, lui, a obtenu le fameux quitus qui lui permet d’activer en toute légalité, estime que ces personnalités politiques sont «victimes d’une négation abusive et inacceptable de leurs droits politiques légitimes et légaux». Benflis a assuré ses hôtes de sa solidarité et celle de son parti dans leur action pour arracher ce droit que «le régime politique en place ignore et méprise et (qu)’il vide de sa substance de manière délibérée et permanente», ajoute le communiqué. A ce propos, le leader de Talaiou El-Hourriyet trouve que la loi organique sur les partis «a été taillée à la mesure des arrière-pensées et des manœuvres du régime politique en place pour lui permettre de disposer des procédures d’agrément comme d’un moyen pour peser sur le cours du pluralisme politique dans notre pays». Il a rappelé aux personnalités politiques reçues qu’il n’avait jamais manqué par le passé de «dénoncer l’injustice et l’arbitraire dont elles sont victimes» et qu’il ne cessera d’avoir «la même attitude de principe à l’avenir». Il a enfin rendu hommage à ses interlocuteurs pour «la patience, la persévérance et la détermination dont ils témoignent sur le chemin politique qu’ils se sont tracé» et a salué leur «résolution à ne pas donner l’occasion au régime politique en place d’imposer sa volonté liberticide par leur résignation aux faits accomplis ou en se décourageant face à la diversité des obstacles que l’appareil politico-administratif multiplie sur la voie politique qu’ils ont choisie», a-t-il conclu.
R. Mahmoudi