Une source belge : «Les délinquants marocains se déclarent Algériens au moment de leur arrestation»
Le cabinet du secrétariat d’Etat belge à l’Asile et la Migration, a indiqué au journal La Province,que «les délinquants marocains usent souvent de roublardise, se déclarant Algériens au moment de leur arrestation». Cette information a été révélée suite à un classement établi par ce département ministériel sur les délinquants en Belgique, répartis par nationalité. Un classement dans lequel les Algériens et les Marocains se disputent le podium, devançant de loin les Roumains. «Il y a lieu de signaler que la nationalité est celle déclarée par l’étranger lui-même, au moment de son interpellation, et qu’il ne s’agit donc pas nécessairement de sa véritable nationalité», a précisé cette source au journal belge. Les chiffres de la délinquance en Belgique concernent principalement ces deux nationalités, qui se partagent le palmarès avec 19% d’interceptions pour chacune d’entre elles, sachant, néanmoins, que beaucoup d’entre eux ne sont pas, en fait, des Algériens. Le nouveau secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken, qui a succédé à Maggie de Block, s’est enorgueilli récemment d’avoir procédé à la millième expulsion depuis le début de l’année en cours, d’un délinquant ou criminel en séjour illégal en Belgique, les médias belges estimant que c’est «un record absolu». La Belgique est, par ailleurs, devenue ces dernières années, une plaque tournante de recrutement de terroristes pour le compte de Daech. Un grand nombre de Marocains établis en Belgique ou de Belges d’origine marocaine qui se sont rendus en Syrie ont été recensés. Les Marocains constituant ainsi un réservoir pour les groupes islamistes armés qui sévissent dans ce pays du Moyen-Orient livré aux hordes sauvages et en proie à une guerre civile ravageuse. Le nombre élevé de terroristes marocains enrôlés à partir de Belgique s’explique par le fait que les Marocains représentent la première communauté arabe en Belgique par le nombre. L’histoire de l’immigration marocaine dans ce pays d’Europe remonte à février 1964, date à laquelle la Belgique avait signé une convention avec le Maroc aux fins d’importer des travailleurs pour accomplir des tâches que les Belges refusaient. La Belgique devait produire énormément de charbon et souffrait d’une pénurie de main-d’œuvre au niveau des mineurs de fond. Bien que les mines ne tardent pas à fermer les unes après les autres, les Marocains continuèrent cependant à affluer vers la Belgique, fuyant la misère. Les historiens soulignent, à ce propos, que les patrons belges avaient jeté leur dévolu sur les travailleurs marocains pour leur profil «spécifique». En effet, contrairement aux travailleurs algériens vus comme des «communistes» et des «révoltés», explique-t-on, les Marocains étaient perçus comme des sujets «dociles» et «apolitiques».
Karim Bouali