Le Pôle du changement réclame une présidentielle anticipée

Réunis ce mercredi au siège du parti des Talaiou El-Hourriyet d’Ali Benflis, les partis composant le Pôle des forces du changement ont examiné la situation générale qui prévaut dans le pays et mettent en gardent contre «les dysfonctionnements continus des institutions de l’Etat dus à l’absence permanente et excessive du coordinateur et superviseur constitutionnel de leur fonctionnement», allusion au chef de l’Etat. Dans un communiqué sanctionnant la réunion, signé par son coordinateur, qui est Ali Benflis, les partis du Pôle des forces du changement mettent en avant «la nécessité pour toutes les forces vives du pays de conjuguer leurs efforts pour affronter les plans des groupes d’intérêts et de corruption qui œuvrent par tous les moyens de s’emparer entièrement du pouvoir, profitant de la vacation totale du poste de la fonction présidentielle», ajoute le communiqué. Les partis réunis réitèrent leur position concernant la crise de pouvoir en Algérie qui, selon eux, doit passer par «le retour à la légitimité populaire à travers une élection présidentielle anticipée, supervisée par une commission indépendante de surveillance des élections, en vue d’entamer une véritable période de transition», insistent-ils. Enfin, les partis présents à la réunion assurent «les personnalités et tous les citoyens privés de leur droit de créer un parti politique», de leur soutien indéfectible, mais ne précisent pas si ce soutien s’adresse également à l’ex-chef de l’AIS, Madani Mezrag, qui réclame, lui aussi, son droit de fonder un parti politique. Plus globalement, ils dénoncent «les menaces, les pressions et le verrouillage médiatique qui sont exercés contre tous ceux qui réclament un véritable changement ou expriment leur opinion sur les affaires publiques».
R. Mahmoudi
 

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