Un conseil interministériel dédié aux cimenteries
Le Premier ministre présidera demain un conseil interministériel (CIM) consacré à «la situation des cimenteries et les perspectives de leur développement», selon l’intitulé de la réunion. Il est à rappeler que le gouvernement table sur une production excédentaire dès l’année prochaine et des perspectives d’exportation à partir de 2017. Il y a quelques mois, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselem Bouchouareb, a estimé que l’Algérie s’achemine vers «l’autosuffisance en ciment (…) à la faveur des installations nouvelles devant être opérationnelles à court terme». Il avait indiqué que l’Algérie, qui importe environ 3 millions de tonnes de ciment par an, «parviendra à couvrir ses besoins et réalisera même des excédents d’ici à 2016». Ce sera, a-t-il relevé, la première fois depuis l’indépendance que le pays cessera d’importer du ciment. La récente entrée en activité de deux nouvelles cimenteries dans la wilaya de Biskra, pour une capacité de production totale de 4 000 000 de tonnes, permettra, avec le réseau national de cimenteries opérationnelles, de répondre à la demande du marché national en ciment, a soutenu Bouchouareb. Le ministre avait procédé dans la commune de Branis à Biskra, à la pose de la première pierre de la cimenterie «La Biskrie des ciments», initiée par un investisseur privé pour être opérationnelle en décembre 2015 avec une capacité annuelle de 1 000 000 de tonnes. Il avait également inspecté à Djemora la future cimenterie Silas, réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-français. Cette dernière usine, qui entrera en activité au cours du premier trimestre 2016, produira annuellement 2,7 millions de tonnes, selon les explications fournies au ministre. Selon les estimations des pouvoirs publics cités dans le rapport 2014 du cabinet Oxford Business Group, la capacité de production algérienne devrait atteindre 42 à 44 millions de TPA d’ici 2022, permettant des exportations de ciment à grande échelle en plus de satisfaire la demande intérieure.
Meriem Sassi