Etrange annonce du média semi-officiel de la Présidence : prémices d’un remaniement imminent ?

Le média officieux de la présidence de la République, Ennahar,a annoncé la désignation prochaine de Brahim Seddiki au poste de ministre de la Culture en remplacement d’Azzedine Mihoubi. Jusqu’à présent, toutes les informations données par ce journal relatives aux nominations et aux limogeages décidés par la présidence de la République se sont confirmées par la suite soit par le biais de communiqués officiels tardifs, soit par des sources autorisées. Ce ballon-sonde pourrait donc annoncer un nouveau remaniement du gouvernement Sellal qui entrerait dans le cadre des changements opérés à différents niveaux de responsabilité, notamment au sein de l’armée. Le plus important événement de ces derniers jours étant, évidemment, la mise à la retraite du chef du Département du renseignement et de la sécurité, le général de corps d’armée Mohamed Mediene. La publication par Ennahard'une photo récente du très secret général Toufik en Une annonçait ce qui allait suivre quelques heures plus tard, à savoir la décision du président Bouteflika de se passer de celui sans qui il n’aurait jamais pu s’assurer ses quatre mandats présidentiels sans coup férir. Des sources ont affirmé à Algeriepatriotiqueque l’ancien directeur de l’information de l’ENTV a fait part de son étonnement à la lecture de l’article faisant état de sa nomination prochaine au poste de ministre de la Culture, et s’est dit intrigué par une telle annonce, n’ayant lui-même pas été informé par qui que ce soit qu’il serait inscrit sur les tablettes de la Présidence pour un poste dans un gouvernement qui serait bientôt remanié. De même que le ministre de la Culture continue de remplir sa mission normalement sans qu’aucun écho lui soit parvenu sur un tel changement qui aurait été prévu en haut lieu, si l’on en croit le journal de notre confrère Anis Rahmani, devenu l’organe d’information quasi officiel de la Présidence depuis la campagne pour la présidentielle d’avril 2014 où tous les coups avaient semblé être permis. Nous saurons dans les jours et les semaines à venir si cette annonce augure un remaniement ministériel ou s’il s’agit d’une fausse alerte. Mais, dans le contexte actuel, marqué par des soubresauts énigmatiques dont la Présidence se refuse, jusqu’à présent, d’en expliquer les raisons et les objectifs suscitant étonnement et inquiétude et laissant libre cours à la spéculation et à l’entortillage, une telle option n’est pas à exclure.
Karim Bouali