La polémique Rebrab-Bouchouareb suscite l’inquiétude en Italie

La polémique entre le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, et l’industriel Isaad Rebrab n’est pas passée inaperçue en Italie où Cevital entame un important programme d’investissement à Piombino, en Toscane. La presse italienne s’est, en effet, fait l’écho des accusations proférées par le ministre de l’Industrie contre Rebrab et des réponses de celui-ci pour clamer son innocence et sa probité suite à l’achat des usines Brandt en France et son projet d’installer une usine de lave-linge à Sétif. Une polémique qui inquiète en Italie à un moment où les syndicats se mobilisent et demandent à Rebrab de respecter ses engagements et les délais de réalisation de ses projets sidérurgiques. Pour le quotidien Il Tirreno, « l'accusation est grave» puisqu’il s’agit d’une «arnaque du gouvernement algérien à travers le transfert illégal d'argent». Le journal relève que l’accusation ne vient pas d’une «personne ordinaire, mais du ministre de l'Industrie et des Mines de l'Algérie à l’encontre d’Issad Rebrab, président du groupe Cevital, l'homme sur lequel repose l'espoir de la renaissance de notre industrie». Soulignant que Bouchouareb a affirmé qu’il détenait les preuves de ses dires, le journal relève que « l’histoire ne concerne pas directement Piombino, mais cela ne contribue pas à encourager la sérénité et à dissiper les doutes sur le calendrier et l'intention de Cevital-Aferpi après la démission du directeur général Adriano Zambon et la controverse qui a suivi». Il est à rappeler que le PDG de Cevital, Issad Rebrab, fait face, depuis quelques jours, à une protestation syndicale en Italie au sein de l’usine Lucchini. Après quelques accidents subis par les travailleurs, à cause de la vétusté des lieux, et la menace de démission du directeur de l’usine, Adriano Zambon, plusieurs syndicats ont décidé, depuis le 18 septembre, de se mettre en grève une heure chaque jour jusqu’à satisfaction de leurs principales revendications : l’accélération de la remise en état de l’usine et l’acquisition d’un nouveau four électrique telles que promises dans l’accord signé par Cevital. «Nous sommes à la fin de septembre et nous attendons toujours le premier four électrique et la remise en état de l’usine. Nous sommes en retard d'au moins quatre mois sur le calendrier. Et nous sommes déjà au troisième accident». Face à cette fronde naissante, Issad Rebrab a effectué un déplacement-surprise dans la ville de Piombino, il y a quelques jours, pour discuter avec les syndicats et s’enquérir de la situation. Il a expliqué que sa société en Italie «travaille à mettre sur les rails la nouvelle usine, dans des conditions difficiles». Il a argué qu’«il est nécessaire de prendre le temps qu’il faut pour acquérir le nouveau four auprès de différents fournisseurs pour ne pas faire d’erreur». Une réunion est prévue le 8 octobre prochain à Rome, en Italie, en vue de discuter du retard mis dans l’exécution du plan de développement prévu par Cevital au sein de l’usine Lucchini rachetée par Issad Rebrab.
Meriem Sassi
 

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