Les sauvages qui bousculent les plus faibles à La Mecque sont des «assassins potentiels»(*)

On n’en avait pas encore assez avec les guerres fratricides entre musulmans dans tous les coins du globe, où tout un chacun cherche à éliminer physiquement ou mentalement ceux qui ne raisonnent pas comme lui. Lors du pèlerinage à La Mecque (hadj), la bêtise humaine a blessé et tué des centaines de pèlerins au cours des rites les plus glorieux qui soient, dans les lieux les plus éminents qui soient. Et cette fois, ce n’est plus le fait d’une grue tombée accidentellement en raison d'événements climatiques exceptionnels, mais l’ignorance, l’individualisme et les comportements brutaux qui ont frappé de pauvres gens. Que Dieu leur fasse miséricorde !
Deux millions de personnes rassemblées au même endroit en même temps pour effectuer les mêmes rites, c’est très tout à fait extraordinaire, mais aussi des plus dangereux en termes de sécurité. Tous ceux qui ont effectué le hadj ont constaté le manque de discipline de nombreux pèlerins qui s’obstinent à vouloir s’adonner radicalement au rituel, envers et contre tout, et tous, sans aucun ménagement pour ceux qui les entourent. Pendant la période dite du hadj, au cœur des célébrations, lors de la circumambulation (tawaf) ou de la lapidation des stèles diaboliques (rajm jamarate ach'aytân) l’affluence dans ces lieux et les cohues atteignent leur paroxysme et demanderaient aux exécutants encore plus de retenue et de précautions. Mais c’est «chacun pour sa gueule», comme on dit vulgairement.
Il n’est pas question ici de fatalité et de maladresse, mais de culpabilité et de responsabilité. Même si elle est critiquable sur bien d’autres points, c’est trop facile de rejeter la faute sur l’Arabie en critiquant sa gestion des Lieux saints sur lesquels elle a prodigué beaucoup d’efforts. Par contre, aucune circonstance atténuante pour les sauvages qui bousculent sans vergogne les personnes âgées ou faibles afin d’accélérer la réalisation de leurs rites. De la part de ces «assassins potentiels», il n’est plus question ici de respect et de crainte révérencielle envers Dieu pour satisfaire à des pratiques purificatrices, mais tout simplement d’imbécilité et de bestialité contraires à tout fondement religieux, à l’instar des barbaries perpétrées par nombre d’incultes fanatisés qui se prétendent djihadistes. Rien ne saurait légitimer la violence et la méchanceté gratuites envers quiconque au détriment de la mansuétude, de la clémence et de la compréhension.
Combien faut-il de versets de la Bible, du Coran ou de n’importe quel livre saint pour convaincre ceux qui se disent religieux de ne pas commettre ces exactions et ces forfaits dont ils devront répondre dans ce monde et dans l’autre ? Quelle sorte de serviteur de Dieu peut s’autoriser des horreurs envers d’autres créatures divines, sous prétexte qu’elles ne pensent ou n’agissent pas conformément à sa façon de voir ou parce que des partisans de ses adversaires auraient également commis de telles atrocités. La guerre est la pire des choses et doit être évitée à tout prix. Un musulman digne de ce nom est censé s’efforcer de se comporter convenablement pour être un exemple pour l’humanité, à l’instar de celui qu'il doit prendre pour modèle privilégié, le Prophète Mohamed (QSSL). A plus forte raison, en soumission véritable à Dieu, celui qui effectue le hadj devrait spécialement cultiver l’altruisme et les bons comportements envers ses semblables et les faire perdurer au-delà de son expédition spirituelle. Il ne faudrait quand même pas pousser !
Daniel-Youssof Leclercq
(*)
Le titre est de la rédaction

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