«Madame courage» en Israël
Pourquoi ne pas considérer la décision de Merzak Allouache de maintenir sa participation au Festival international du film de Haïfa avec son film Madame couragecomme l'exception culturelle qui confirme la règle, ici le boycott ? Le plus triste dans cette histoire est de parler d'un film que presque personne n'a vu. Si le film est de qualité jusqu'à bousculer les racistes-colonialistes et donner du baume au cœur des démocrates israéliens et particulièrement arabes, je ne serai pas contre la participation de M. Allouache ou d'autres hommes de la culture pour dire qu'un intellectuel ne lutte pas de la même façon que les autres. Si, par contre, c'est un navet comme certains de ces films, il est à croire que cette participation relève de la pub et, dans ce cas, le réalisateur du chef-d'œuvre Omar Gatlatoa tort d'aller dans la gueule du loup avec un mauvais produit qui plaira à l'ennemi et portera préjudice à l'Algérie, à nos amis et à la cause palestinienne. Il faut voir le film d'abord avant de se prononcer et, dans ce cas, ni le ministère de la Culture ni M. Allouache ne nous donnent l'occasion de voir le film en le mettant sur DVD à défaut de salle de cinéma. Le tort est au ministère de la Culture et non au réalisateur qui n'exige pas des producteurs qui reçoivent un financement, de mettre dans le commerce des copies en DVD des films algériens, sachant que les salles de cinéma en Algérie sont fermées et dans le monde elles sont de plus en plus désertées. Faut-il signaler que les Majors de la production cinématographique maintiennent les salles de cinéma et leurs affiches comme principaux supports de publicité au DVD ?
S. K.
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