5 Octobre : le FFS fait un parallèle avec la situation actuelle
A l’occasion du 27e anniversaire des événements du 5 Octobre 1988, le Front des forces socialistes (FFS) tente de trouver des similitudes avec la situation qui prévaut actuellement dans le pays, où «tous les indicateurs sont au rouge». Dans une déclaration rendue publique ce lundi, et signé part son premier secrétaire, Mohamped Nebbou, le FFS fait un constat d’échec de l’expérience démocratique née de ces événements, tout en tirant la sonnette d’alarme. «Aujourd’hui, 27 ans après ces événements, peut-on parler d’avancées démocratiques décisives ? Sûrement pas», tranche-t-il. Revenant peu à peu à son lexique d’opposant irréductible, le parti d’Aït Ahmed juge ainsi que «l’espoir suscité de voir mener à terme la transition démocratique naissante a été anéanti tout comme l’espoir d’éviter au pays la violence et la guerre civile». Etayant son jugement, Mohamed Nebbou explique que sur le plan politique, économique et social, «tous les indicateurs sont au rouge». «La situation est encore plus inquiétante, ajoutera-t-il, si l’on tient compte du télescopage entre les menaces extérieures et la fragilité interne, causée notamment par les crises institutionnelle et économique». Plus alarmiste, le premier secrétaire du parti estime que l’Algérie évolue sur des sables mouvants, en prévenant que «les chances de voir le pays se ressaisir sont minimes face aux risques de le voir basculer dans l’inconnu, si les choses restent en l’état et si des changements nécessaires, tant sur le plan politique qu’économique et social, ne sont pas opérés», avertit-il. Or, pour le FFS, «le régime politique en place n’a pas tiré les leçons du passé et tente à nouveau de structurer les aspirations de la population par de pseudo-réformes dont le seul but est d’assurer sa pérennité», affirme-t-il. Seule solution pour lui est de reconstruire «un consensus national impliquant tous les acteurs dans la recherche de solutions à la crise nationale», seul à même de jeter les bases de «l’édification d’un Etat de droit et l’avènement d’une nouvelle ère pour notre pays». Nebbou conclura en rappelant que l’histoire contemporaine de l’Algérie «montre que c’est la jeunesse qui a été le moteur de toutes les dynamiques du changement dans le pays. C’est pourquoi le FFS, assure-t-il, n’oubliera jamais les victimes d’Octobre 88 ainsi que tous les martyrs de la démocratie».
R. Mahmoudi