Affaire du général Hassan : Aït Larbi demande la liberté provisoire
L’affaire du général Hassan commence à connaître son épilogue. Après près de 40 jours d’incarcération, il a été enfin entendu lundi en présence de son avocat, Me Mokrane Aït Larbi, récemment constitué, a-t-on appris d’une source judiciaire proche du tribunal militaire de Blida. L’avocat a, en effet, pris connaissance du dossier. Il est reproché au général Hassan, qui a fondé et dirigé le Service de la coopération opérationnelle et du renseignement antiterrorisme (Scorat), deux faits, à savoir «le non-respect des consignes» et «la destruction de documents». Selon notre source, ce haut gradé de l’Armée, à la réputation qui dépasse les frontières, a répondu «sereinement» à toutes les questions qui lui ont été posées. Son avocat, Me Mokrane Aït Larbi, a introduit par la suite une demande de remise en liberté provisoire pour notamment des «raisons de santé». Auparavant, dans une déclaration à la presse, Me Aït Larbi avait dénoncé une violence du code de procédure pénale en ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt. Le général Hassan a été arrêté, faut-il le rappeler, le soir du 27 août dernier en son domicile à Chevalley par des gendarmes et transféré au tribunal militaire de Blida. Responsable durant ces dix dernières années de la lutte antiterroriste au sein du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Hassan «dispose d’un état de services impeccable», affirme des officiers supérieurs qui l’ont connu.
Rafik Meddour