Jil Jadid portera plainte contre trois dissidents pour diffamation
Dans une déclaration diffusée mercredi soir sur sa page Facebook, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, a menacé d’introduire une action en justice, au nom de son parti, contre trois anciens militants, dont l’ex-porte-parole, Sofiane Sekhri. Il les accuse d’avoir «séquestré» la page Facebook de Jil Jadid et de l’avoir utilisée pour «porter atteinte» à Jil Jadid et à lui-même. «Une action sera engagée contre eux pour «spoliation de biens immatériels du parti et diffamations.» Pour le chef de Jil Jadid, le comportement de ses anciens adjoints était loin d'être une surprise. «Le pouvoir, accuse-t-il, a actionné tous ses moyens de pression pour casser Jil Jadid. Nous nous attendions à cela», a-t-il indiqué. Très actif sur la scène politico-médiatique, et dans le cadre de la CLTD, Sofiane Djilali est persuadé que son parti payait pour ses positions politiques, «particulièrement en cette période». «Présent sur tous les médias, présentant de nombreux jeunes de talents à la télévision, produisant un discours d’opposition sans concessions, il dérange le pouvoir», assénera-t-il. Le président de Jil Jadid estime ainsi que le pouvoir «est en pleine hystérie». Il en veut pour preuve l’arrestation de militaires, de journalistes, de défenseurs des droits de l’Homme, «offensive contre certains hommes d’affaires», allusion au patron de Cevital, Issad Rebrab, et enfin «menaces directes du ministre de la Justice». Djilali dit s’attendre à une campagne de presse les prochains jours pour faire croire que Jil Jadid «a perdu ses cadres et ses militants, et lui attribuer tous les défauts et vouloir le discréditer», conclut-il.
R. Mahmoudi