La 17e réunion de la tripartite se tiendra le 14 octobre prochain
La tripartite gouvernement-UGTA-patronat, prévue le 15 octobre, se tiendra finalement une journée plutôt, à Biskra avec un objectif important, celui de redresser l’économie nationale à travers « une alliance plus que jamais souhaitée entre patronat public et privé pour faire face à la conjoncture économique difficile». Lors de son intervention pendant le Conseil des ministres le président Bouteflika avait lancé un appel pour que la prochaine tripartite soit «l'occasion d'un sursaut à la hauteur de la conjoncture et des enjeux nationaux». La rencontre de deux jours organisée pour la première fois hors de la capitale sera axée sur la promotion de la production nationale. Le ministre de l’Industrie et des Mines qui s'exprimait il y a quelques mois lors d’une réunion préparatoire de cette tripartite, en présence du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, et des représentants des organisations patronales publiques et privées, avait souligné qu’outre les dossiers habituellement traités dans les tripartites (climat des affaires, foncier industriel, crédits bancaires, amélioration du climat social et conditions du travail), la prochaine réunion traitera particulièrement de la production nationale. Selon lui, la prochaine tripartite revêt un caractère particulier du fait de la conjoncture économique dans laquelle elle intervient. «Aujourd’hui, la situation économique du pays nous impose d’accélérer les réformes économiques (…). Cette première étape de relance économique doit passer par la substitution à l'importation en développant la production nationale», a-t-il préconisé. Le gouvernement mise essentiellement sur le secteur de l’industrie pour stimuler et conforter la production locale, a poursuivi le ministre qui a rappelé qu'une quinzaine de filières stratégiques avaient été identifiées et pour lesquelles des efforts supplémentaires doivent être déployés en matière d’investissement. «Ces filières sont celles qui nous coûtent cher en termes d’importations et qui recèlent d’importants potentiels », a précisé Abdesselam Bouchouareb en citant les industries de mécanique, pharmaceutique, sidérurgique et aéronautique. C’est autour de ces éléments que va s’axer fondamentalement la prochaine tripartite, a-t-il avancé. A ce propos, il a indiqué que le secteur industriel n'assurait, actuellement, que 40% des besoins du marché national et que l'objectif de la relance des filières industrielles en question est de couvrir ce déficit et, même, de dégager un excédent pour les exportations. Pour sa part, Sidi-Saïd a estimé que le développement de la production nationale était le levier de la diversification économique, en saluant, dans ce sens, l’initiative lancée par le gouvernement pour encourager la consommation des produits algériens. Les organisations patronales ont réitéré, quant à elles, leurs engagement et implication dans cette démarche du gouvernement concernant la promotion de l’investissement productif.
Meriem Sassi