Le professionnalisme au service des amateurs
Par Saadeddine Kouidri – Oui, l'organisation du 6e semi-marathon d'Alger est si parfaite que j'ose dans ce cas faire deux remarques : celle d'avoir donné le départ quatre minutes à l'avance de l'heure prévue, et de voir venir les officiels bien après la fin de la course. Oui, de l'inscription sur Internet ou au stand ouvert à cet effet sur le lieu même de l'événement jusqu'à l'arrivée des coureurs, on peut parler d'un professionnalisme mis au service des amateurs. Sport Events International qui a fait un progrès en ne réclamant plus des droits d'inscriptions donne ici un exemple. Sur la route du 5-Juillet après le barrage de police, on était à plus de la moitié du parcours quand ma tranquillité d'avoir des coureurs derrière moi fut ébranlée par l'approche rapide d'une douzaine de jeunes qui chantaient à la gloire des uns et des autres. Quand ils arrivent à mon niveau, c'est à la gloire des chibanis, pour s'occuper à quelques enjambées après d'un groupe de jeunes femmes dont l'une portait un tee-shirt noir. Arrivée au niveau de ces femmes, voilà que celle portant le tee-shirt noir plante ses amies et se met carrément au milieu des jeunes lurons. Nous approchions du virage qui monte sur Aïn Allah. La côte nous ralenti, quant aux jeunes tous habillés en maillot blanc, offert par la Fédération, Sport Events et ses sponsors, ils se distinguent maintenant non seulement par leurs chants, mais aussi par la présence de cette femme qui leur a comme planté des ailes pour distancer le beau monde. A une centaine de mètres de l'arrivée, j'apprends par un coureur qui répondait à voix haute à son ami, sa joie d'avoir fait les 9 km en 32 min. Cette course était programmée pour un parcours de 12 km, les autorités, prétextant la circulation, ne pouvaient l'autoriser, un vendredi sur le tronçon de Chéraga et la réduisait à 9. Il est clair que la gestion du temps, la ponctualité des autorités par exemple et le temps passé aux distinctions, parallèlement à l'arrivée des tout derniers coureurs, feraient gagner plus que le temps de tout un marathon. Il est à noter qu'on parle ici de semi-marathon même quand il n'est que de 9 km ! A quelques pas des joggeurs, je rencontre l'ancien champion, mon ami Si Mohamed Baghdadi, en train d'encourager les enfants qui courraient, accompagnés parfois de leurs parents. La joie, commune aux grands et aux petits, dans ce lieu et à ce moment ajoutait au beau temps un autre parfum aux Bois des Cars de Dely Ibrahim ce vendredi 16 octobre 2015. Vivement que cela se répète plus souvent.
S. K.
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