Sonelgaz demande à ses partenaires de baisser leurs coûts
Le Groupe Sonelgaz a demandé à ses partenaires étrangers, dont le géant américain General Electric, de baisser leurs tarifs d’au moins 5% dans la conjoncture actuelle caractérisée par la chute des prix du pétrole qui se répercute négativement sur les finances entreprises nationales dont le Groupe Sonelgaz. Un groupe qui est étranglé par sa posture inconfortable, entre son rôle d’entreprise économique devant créer de la richesse et engranger des bénéfices et son rôle social imposé par la politique de subvention adoptée par l’Etat. Entre les prix administrés du gaz et de l’électricité et une réalité économique caractérisée par des coûts de gestion incompressibles et des investissements énormes, le Groupe ne cesse d’ailleurs de rappeler par la voix de son P-DG, Nourredine Boutarfa, la nécessaire augmentation des prix pour permettre à son Groupe de compenser ses pertes qui se chiffrent en milliards de dinars chaque année, nécessitant l’intervention de l’Etat par le biais d’aides financières conséquentes. Il est à noter que lors de la tenue de la première édition des états généraux du Groupe Sonelgaz, tenue le 28 septembre 2015 à Alger, les participants ont mis l’accent sur la conjoncture actuelle marquée par une réduction drastique des revenus de l’Etat, estimant que la nouvelle situation « exige de trouver des réponses pérennes à la question de la disponibilité financière afin de pouvoir réaliser un programme d’investissement d’un montant de plus de 2 800 milliards de dinars à mobiliser d’ici 2017 tout en ne perdant pas de vue que la satisfaction de la demande à l’horizon 2024 exigera également un montant additionnel de plus de 2 700 milliards de dinars ». En conséquence, les états généraux ont mis l’accent sur la nécessité d’une plus grande performance et efficience du management en matière de conduite des projets, de génération de revenus et de valeur ajoutée avec un minimum d’investissement. Le management a été aussi appelé à proposer aux pouvoirs publics des solutions novatrices à même de lui permettre de mettre en œuvre une politique d’augmentations graduelles des tarifs de l’électricité et du gaz sans que cela remette en cause la cohésion sociale.
Meriem Sassi