Rupture d’un câble sous-marin : Internet fortement perturbé
L’Algérie fait face depuis jeudi à une grosse panne internet. La raison : le câble sous-marin à fibre optique reliant Annaba à Marseille a été sectionné. La cause de cette coupure, qui survient rarement sur ce genre de réseaux intercontinentaux, n’est pas encore connue. Selon Algérie Télécom, qui a tenu à informer ses clients dès que la panne est survenue, les premières investigations ont permis de localiser la coupure à 15 km au large d’Annaba. «Ce support véhiculant une grande partie du trafic internet, des perturbations seront enregistrées sur l'ADSL», a affirmé l’opérateur historique qui assure avoir mobilisé tous ses moyens pour réduire l’impact de cette coupure sur la fluidité du réseau ADSL. «Le dispositif de réparation a été enclenché par le consortium international MECMA, qui est en charge de la maintenance du SMW4», a précisé Algérie Télécom sans donner un échéancier précis sur la durée de cette panne. «Les travaux de réparation du câble pourraient prendre plusieurs jours, en fonction des conditions météorologiques dans la région», a indiqué cette entreprise publique des télécommunications qui tient à s’excuser «auprès de ses clients pour ces désagréments indépendants de sa volonté». Actuellement, la liaison internationale est assurée par la ligne fibre optique reliant l’Algérie à l’Espagne via Oran. Le consortium international MECMA est connu pour sa grande expérience dans la pose et l’entretien des réseaux de fibre optique sous-marins. Mais la coupure ne pourrait pas être réparée en 24 heures ni même en 48 heures, a-t-on appris d’un expert dans le domaine. Les perturbations que connaît actuellement le réseau internet d’Algérie Télécom risquent ainsi de perdurer. Les entreprises seront les premières à en souffrir, puisque Internet est un outil de travail indispensable pour elles. Certaines entreprises recourent à des connections alternatives comme le Wimax ou encore la 3 G. D'autres sociétés, qui restent entièrement dépendantes de l'ADSL d'Algérie Télécom doivent ainsi prendre leur mal en patience.
Rafik Meddour