Ghardaïa : des peines de 6 mois à une année de prison ferme
Des peines allant de six mois à un an de prison ferme ont été prononcées lundi par la cour de Ghardaïa à l’encontre de sept personnes impliquées dans des actes de vandalisme perpétrés à quelques heures de l’ouverture de la 46e édition de la fête du tapis de Ghardaïa, a-t-on appris auprès des instances judiciaires. Outre ces individus qui s'étaient pourvus en cassation, huit autres personnes, mises en cause dans ces incidents qu’a connus la ville de Ghardaïa en mars 2013, ont été acquittées, a précisé la même source. Ces condamnations pour inculpation interviennent, notamment, suite à des actes de vandalisme, de destruction de biens publics et privés, de troubles sur la voie publique, d’incendie et de dégradation de véhicules, coups et blessures sur un corps constitué, ainsi que l’atteinte à l’emblème national, a précisé la même source. Les arrestations des auteurs présumés d’actes de vandalisme, au nombre de quinze, sont survenues suite aux événements qu’a connus Ghardaïa quelques heures avant le coup d’envoi de la 46e édition de la fête du tapis, lorsque des dizaines de personnes ont investi la tribune officielle pour empêcher le déroulement de cette manifestation prétextant d’un «gaspillage de deniers publics». Des heurts ont éclaté entre les protestataires et les forces de l’ordre avant de dégénérer en véritable émeute au cours de laquelle plusieurs édifices publics ont été saccagés, des véhicules incendiés, l’immobilier urbain et les distributeurs de billets de banque endommagés, avant que les agents antiémeutes n'interviennent utilisant des gaz lacrymogènes pour rétablir l’ordre. Cette émeute s'est soldée par plusieurs blessés, des attaques de banques et une quasi-paralysie de l’activité économique et commerciale dans la ville de Ghardaïa qui avait alors accueilli de nombreuses familles algériennes venues assister à cette édition de la fête du tapis.
R. N.