Le margotin et la paillasse
Par M. Aït Amara – Faut-il s’étonner qu’un torchon privé au service exclusif des Frères musulmans harcèle le sénile Amar Benaouda pour faire des délires d’un neurodégénérescent un témoignage d’une grande portée historique ? Le peu de lecteurs qui continuent encore de consulter cette feuille de chou dont les chèques en bois s’amoncellent dans les tiroirs des banques, et qui touche le fond au point de supplier le Premier ministre – loin des regards – de lui accorder sa clémence, devraient être suffisamment conscients pour relever d’eux-mêmes la gravité de l’action que mène cet appendice de l’organisation islamiste égyptienne et qui vise à porter atteinte à la glorieuse Révolution algérienne. Il y a, en effet, un lien direct entre le rôle joué par Amar Benaouda au Caire au lendemain de l’indépendance de l’Algérie et l’acharnement du porte-voix de cette confrérie, cinquante ans plus tard, à rabaisser l’œuvre historique des Algériens, restée en travers de la gorge de Djamel Abdennasser qui était à deux doigts de faire de l’Algérie de Ben Bella un protectorat égyptien. L’histoire de la guerre d’Algérie est ainsi réduite, selon ces deux égyptophiles – hizb masr– Echorouket Amar Benaouda, à ceci : «Khaled Nezzar m’a frappé avec une chaussure renforcée par un morceau de métal qu’il avait portée exprès pour me blesser», «j’allais lui régler son compte, mais Tedjini Haddam m’en a empêché», «Ataïlia allait le molester ou le tuer». Tout ceci, bien entendu, s’est passé lors d’une cérémonie officielle au Palais du peuple en présence du président Chadli et des nombreux invités étrangers. Amar Benaouda, qui confirme une seule chose dans son second entretien à Echorouk, sa sénilité, se fourvoie en erreur – c’est tout à fait normal dans cet état de dégradation mentale avancée ; il se méprend sur les dates, confond les noms… Il le dit lui-même et tente vainement de se rattraper en évoquant le colonel Chabou dont il a différé le décès – miracle ! – de neuf longues années. Cette incohérence et cette absence de discernement transportent Amar Benaouda dans un passé lointain, si bien qu’il parle encore de «Colomb Béchar», nom donné à Béchar pendant la colonisation française, en rapportant des faits qui se sont déroulés après 1962. Mais, me diriez-vous, que peut-il résulter d’une rencontre entre un margotin de Fathi Dib et une paillasse de Mohamed Morsi ? Un navet égyptien.
M. A.-A.
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