La journaliste américaine Diana Johnstone : « Hillary Clinton est une menace pour l’humanité »
A l’occasion de la sortie de son livre Hillary Clinton : La Reine du chaos, la journaliste et écrivain américaine Diana Johnstone a estimé que Hillary Clinton est la candidate la plus représentative de «l’état d’esprit de Washington» qui considère que les Etats-Unis «doivent mener le monde» et tout ce qui n’est pas dans cette ligne «doit être éliminé». Hillary Clinton qui, selon l’écrivain, possède plus d’argent dans ses caisses de campagne que tous les autres candidats, via Wall Street et le lobby pro-sioniste, a bien montré, dans sa carrière et, surtout, en tant que secrétaire d’Etat des Etats-Unis, qu’elle était celle qui serait «la plus dure» contre le reste du monde. «Ceci en menant une politique agressive dont la base est de changer les régimes qui ne plaisent pas à Washington». «C’est un vaste programme qui consiste à éliminer tout ce qui est sur terre et qui ne correspond pas aux souhaits de Washington», a indiqué Diana Johnstone qui a insisté sur le fait que les guerres menées, jusqu’à maintenant, par les Etats-Unis sont particulières. D’après elle, le but réel des récentes guerres étasuniennes n’est pas de gagner mais plutôt de détruire les Etats que Washington n’aime pas. «Il faut souligner la caractéristique de ces guerres qui est unique. Les Etats-Unis ont perdu au Vietnam, n’ont pas vraiment gagné en Afghanistan. C’est une catastrophe en Irak, et la même chose en Libye. Et ils [Etats-Unis] continuent l’effort de réaliser une catastrophe en Syrie et en Ukraine», a-t-elle fait savoir. Pour cette journaliste américaine, les dirigeants américains «ne peuvent concevoir la notion de gagnant-gagnant». «Les Etats-Unis sont sortis de la Seconde Guerre mondiale forts économiquement et veulent maintenir cette supériorité. Ils ne peuvent mentalement pas concevoir la notion de gagnant-gagnant. Tout ce qui se développe hors des Etats-Unis devient dangereux pour eux.». Cette idéologie est également la clé de difficulté actuelle entre les Etats-Unis et la Russie. Elle a expliqué qu’«il semble inconcevable pour quelqu’un comme Hillary Clinton d’imaginer que nous puissions travailler en partenaire égal à égal avec les Russes». Les dirigeants américains ont l’habitude de la servilité et de l’obéissance du monde, a-t-elle ajouté, ils ne peuvent supporter les relations d’égal à égal. Diana Johnstone, qui vit à Paris, a pointé du doigt l’assujettissement des dirigeants français à l’idéologie américaine. «Les dirigeants français acceptent que les Etats-Unis soient les leaders du monde. Ils les suivent absolument partout. Les Etats-Unis, lesquels sont le concurrent le plus féroce de la France, l’obligent même à rompre son partenariat avec la Russie.» Et de renchérir : «Je crois qu’il y a un élément de peur qui doit être extrêmement très important pour que la France suive les Américains contre ses propres intérêts.» Faisant état de son inquiétude d’une politique destructive, l’écrivaine a estimé que Hillary Clinton, qui se fait le porte-parole de la gauche qui mène une offensive actuelle contre la Russie, «renforce» un des principaux dangers qui menacent l’humanité aujourd’hui, celui d’une guerre nucléaire. Pour lutter contre ce parti de la guerre, Diana Johnstone a lancé un message aux dirigeants européens, et particulièrement à la France qui obéit au doigt et à l’œil aux Etats-Unis, les aidant à poursuivre leur politique destructrice dans le monde. «Pour que les choses changent, il faut que les Européens se réveillent au danger que leur soutien aux Américains représente et se libèrent de leur domination.»
Mohamed El-Ghazi