Et pourtant, elle tourne
Par Houari Achouri – On vient de découvrir que les censeurs qui surveillent en France les prestations des journalistes sur les médias prennent tout au sérieux, même la page météo. Celui que l’on appelle «M. Météo» de la chaîne satellitaire française France 2 a été licencié pour avoir, nous dit-on, critiqué l'avis officiel sur le changement climatique. Il a écrit un livre intitulé «Climat Investigation» dans lequel il a présenté son avis sur le changement climatique contraire à celui du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), un organisme onusien censé faire autorité dans ce domaine. Philippe Verdier, c’est son nom, a été interdit d'antenne depuis la sortie de son livre. Il a osé aller à contre-courant du vent dominant qui porte la thèse du réchauffement climatique en tant que «malédiction». Au contraire, Philippe Verdier pense que le réchauffement climatique a des avantages et il s’est cru libre de l’écrire. Il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, selon les journalistes qui ont lu son livre, en évoquant les «incertitudes des scientifiques». Pis, il trouve que ceux-ci sont manipulés. Il qualifie les ONG de «mercantiles» et estime que les médias sont «aveuglés». Pour avoir osé cela, il ne présentera plus la météo sur cette chaîne de télévision publique française. On sait que la liberté d’expression en France est surveillée. Le dépassement des limites, «la ligne rouge», est sévèrement sanctionné par ceux qui dictent le «prêt-à-penser». On l’a compris déjà avec le sort réservé à l’humoriste Dieudonné, persécuté parce qu’il s’oppose aux «vérités absolues», qui peuvent être de grossiers mensonges, mais qui sont érigées en «constantes» à ne pas transgresser. Faire rire tout en dénonçant la politique de l’entité sioniste n’entre pas dans le champ de la liberté d’expression en France et est frappé d’interdit et son auteur banni des espaces culturels. Le lobby sioniste en France, comme ailleurs, a le bras long. Il est en mesure de bâillonner quiconque lui porte atteinte. On peut le comprendre. Mais licencier «M. Météo», surtout à l'approche de la 21e Conférence des Nations unies sur le climat, qui doit se tenir à Paris dans les prochains jours, cela relève d'une situation burlesque qui n'est pas sans rappeler un certain… Galilée.
H. A.
Comment (12)
Les commentaires sont fermés.