Ouyahia accuse Louisa Hanoune d’être l’instigatrice de la lettre adressée au président Bouteflika
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, signé par son secrétaire général et directeur de cabinet de la présidence de la République, le Rassemblement national démocratique (RND) accuse les signataires de la lettre adressée au président Bouteflika par le groupe des dix-neuf de mettre en cause la capacité de ce dernier à diriger le pays. «La lettre adressée par un certain nombre de personnes au président de la République met en doute la capacité du président Abdelaziz Bouteflika à diriger le pays» et «l’accuse aussi de porter atteinte aux institutions de l’Etat et aux intérêts de l’Algérie», souligne le RND. Le parti d’Ouyahia fait remarquer que la lettre est signée par «un certain nombre de personnes connues et que très peu de choses réunissent». Il accuse sans la nommer la présidente du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, d’être l’instigatrice de cette action : «Cela dévoile l’identité de l’auteur de cette initiative : un chef de parti politique, déchaîné depuis quelques mois déjà contre l’Etat et contre son premier dirigeant.» Prenant la défense du président Bouteflika auquel il «redit encore aujourd’hui sa confiance et son soutien», le secrétaire général du RND estime qu’au cours de seize années à la tête de l’Etat, «le président Bouteflika a redressé les institutions, reconstruit le pays, revalorisé les intérêts économiques nationaux et conforté le crédit international de l’Algérie». Le RND ôte au groupe des dix-neuf personnes ayant demandé une audience à Bouteflika le droit de prendre une telle initiative, estimant que le Président est «comptable devant le peuple souverain qui l’a investi et devant le peuple uniquement». Dix-neuf personnes, dont une ancienne ministre et deux de ses proches collaboratrices, une ancienne sénatrice et des moudjahidine ont demandé à être reçus par le chef de l’Etat pour lui exposer leurs «craintes» quant au flou qui caractérise la gestion politique du pays, suite à sa maladie.
Karim B.