Quelqu’un doit payer !
Par Houari Achouri – A nouveau, Djezzy remonte à la surface de l’actualité comme une affaire qui sent la tromperie sur toute la ligne, autrement dit depuis le début de son histoire dans notre pays. Il ne faut pas être particulièrement connaisseur du monde des TIC pour comprendre, à la lecture des articles concernant cette société, que l’Etat algérien n’a pas eu, pour le moins, la main heureuse en rachetant, l’an dernier, 51% de Djezzy. Pis encore, insistent les experts, le montant du rachat est excessif, disproportionné par rapport à la valeur réelle de la société. La preuve du mauvais choix fait par les pouvoirs publics est donnée, aujourd’hui, par tous les indicateurs de cet opérateur en téléphonie mobile, qui sont, comme on dit, dans le rouge. La tendance aux contre-performances s’avère durable et c’est ce qui explique le plan de réduction d’effectifs établi par Djezzy et qui vise, soit dit en passant, en premier lieu les cadres algériens, ce qui a contraint les pouvoirs publics à réagir, mais plutôt mollement. Les employés de Djezzy qui paraissaient choyés à l’époque de la tromperie vivent avec la peur d’être licenciés. Comment l’Etat a-t-il pu mettre autant d’argent dans une si mauvaise affaire alors que rien ne l’y obligeait ? Certes, nul n’est infaillible et l’erreur est humaine, mais dans ce cas de figure, les avertissements sur le pari trop risqué de cette transaction ont été, avant l’opération de rachat, suffisamment nombreux et étayés pour éveiller la vigilance des pouvoirs publics et imposer la prudence dans cette opération. Algeriepatriotiquea publié toute une série d’articles pertinents qui ont été autant de signaux d’alerte, mais qui n’ont pas été pris en considération par les responsables en charge de ce dossier. Pourquoi ? De toute évidence, Sawiris a bénéficié de largesses injustifiées, de véritables cadeaux qui lui ont permis de s'enrichir sur le dos du contribuable algérien et, finalement, de déshonorer l'Algérie. S’agit-il d’incompétence de la part des hauts responsables qui pilotaient le dossier au sein de l’ARPT, du ministère de la Poste et des TIC et des autres institutions concernées ? Quoi qu’il en soit, quelqu’un doit payer pour cette erreur.
H. A.
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