Les terroristes frappent en plein cœur de Paris et mettent la France en état de guerre
C’est une véritable guerre que livrent les terroristes islamistes à la France, attaquée en plein Paris. Plusieurs dizaines de morts sont à déplorer dans une série de fusillades simultanées, poussant les autorités de ce pays à décréter l’état d’urgence et à déployer l’armée. Ces attaques terroristes interviennent au lendemain d'une série d'attentats meurtriers au Liban et à quelques jours de l’ouverture d’un important sommet international qui devrait réunir un grand nombre de chefs d’Etat étrangers. Plusieurs types d’armes de guerre ont été utilisés par les terroristes dans cette opération, dont l’envergure rappelle les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Il semblerait, selon les premiers éléments, que le président François Hollande ait été lui-même ciblé, puisque des grenades ont été lancées aux alentours du stade de France où il assistait à une rencontre de football. La simultanéité, la rapidité et l’audace de ces attaques, menées dans sept points différents de la capitale française, indiquent clairement que cette action sanglante a été préparée de longue date et que la France souffre d’un grave déficit en matière de renseignement. Ce qui vient de se passer dans ce pays, qui a fait un virage à 180° dans sa politique étrangère depuis l’avènement de Nicolas Sarkozy au pouvoir, marque un tournant décisif. Désormais, la France devra compter avec ses groupes armés et s’attendre à une vague de terrorisme sans précédent. Une situation qui va générer de graves dérives racistes, dans un climat de suspicion marqué par l’augmentation des actes islamophobes d’une façon exponentielle et la montée de l’extrême-droite à deux années seulement des prochaines élections présidentielles. Si l’heure est au bilan et à la riposte, pour le moment, d’autant que les actions seraient toujours en cours et que rien ne dit que d’autres attentats ne sont pas planifiés dans d’autres endroits de la France, il faudra s’attendre à des mesures draconiennes de la part des autorités françaises, qui pourraient prolonger la fermeture des frontières européennes entamée depuis quelques jours, sans doute suite à des informations non précises sur les attentats qui viennent d’avoir lieu. Plus rien ne sera comme avant en France où le plan Vigipirate sera renforcé pour atteindre son niveau d’alerte maximum et s’étalera dans la durée, tant que les conflits syrien et libyen se poursuivront et que la France continuera d’y jouer un rôle négatif. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, les terroristes ne sont toujours pas neutralisés et l’opération risque de prendre de longues heures et la traque des réseaux dormants de longs mois. Plus rien ne sera comme avant en France depuis son entrée en guerre contre le terrorisme sur son sol, ce vendredi soir. Nous y reviendrons.
M. Aït Amara