Attentats de Paris : les services de sécurité algériens en état d’alerte
Les attentats de Paris et leur intensité ont poussé les autorités algériennes à renforcer leur dispositif sécuritaire. A tous les niveaux. Selon une source sûre, tous les corps de sécurité ont été mobilisés pour assurer une sécurité maximale, notamment au niveau des sites sensibles. A l’aéroport international d’Alger et dans les plus importants aéroports du pays, les contrôles ont été renforcés, avec notamment la présence de forces d’intervention rapide de la police et de la Gendarmerie nationale. Les grandes institutions comme la Présidence, les résidences d’Etat, le Palais du gouvernement, les sièges des différents départements ministériels, le Parlement, le Conseil constitutionnel, les sièges des représentations diplomatiques occidentales en Algérie (plus particulièrement celles des Etats-Unis et de la France) et les grands espaces publics sont mis sous haute sécurité. Le dispositif est relativement discret, mais, toujours selon notre source, d’importants moyens humains ont été déployés sur le terrain pour parer à toute éventualité. Des instructions strictes ont été également données à la police et à la Gendarmerie pour un contrôle plus rigoureux au niveau des points de passage et des barrages routiers, dressés partout en Algérie. Une tournée au niveau des grands axes routiers suffit pour constater le renforcement de ce dispositif. De nombreux automobilistes se font arrêter et subissent des fouilles poussées. Notre source affirme que ce dispositif n’a pas été mis en place pour contrer une menace terroriste exprimée. Il est beaucoup plus préventif et dissuasif. Les hautes autorités du pays craignent visiblement qu’elles soient aussi la cible de l’organisation terroriste internationale Daech, en raison de leurs très bonnes relations et coopération avec la France mais aussi en raison de l’engagement depuis de très longues années de l’Algérie dans la lutte implacable contre le terrorisme en Algérie et à l’international. Le renforcement de la sécurité a commencé au lendemain des attentats de Paris qui ont fait une centaine de morts, parmi eux deux Algériens.
Rafik Meddour