FCE : «La diversification de l’économie nécessite de la concertation»
Le Forum des chefs d’entreprises (FCE) ne cesse, depuis l’élection d’Ali Haddad à sa tête, de multiplier les rencontres avec les acteurs économiques, nationaux et internationaux, experts et membres du gouvernement pour une meilleure vision des choix économiques que doit entreprendre le pays pour assurer un développement et une diversification de son économie. La diversification réfléchie de l’économie nationale, les substitutions aux importations et la promotion des exportations, les conséquences dans les transformations structurelles, les importantes divergences, l’identification des filières porteuses de diversification sont autant de points abordés aujourd’hui mardi lors de la 4e édition des Journées de l’entreprise algérienne, sur le thème de «L’urgence de la diversification de l’économie algérienne : le rôle central de l’entreprise». Le défi majeur de notre pays, selon Ali Haddad, tient dans l’impérative nécessité de diversifier son économie. Ceci ne peut se faire que par «l’engagement de réformes courageuses et déterminées», a-t-il indiqué, tout en avouant que «concevoir et mettre en œuvre les politiques de développement économique est une tâche singulièrement ardue pour tout pays». L’assistance, composée de chefs d’entreprise, d’experts en économie, de membres du gouvernement, a assisté à une présentation d’une étude qui pourrait répondre à différentes questions, telles que : est-il préférable d’opérer des choix volontaristes destinés à l’ensemble de l’économie ou bien des stratégies orientées sur des filières jugées compétitives ? Comment faire le choix des filières à diversifier ? Comment d’autres pays ont-ils pu réussir à mettre des stratégies de diversification de leur économie ? L’Algérie a-t-elle les mêmes facteurs ? Lors d’un point de presse tenu en marge de cette journée, le président du FCE a souligné que «nous ne pouvons pas dire que pendant les quarante dernières années il n’y a pas eu de réalisations», mais «nous demandons à ce que l’économie soit libérée. L’article 37 de la Constitution doit être appliqué. Aucune restriction dans n’importe quel domaine d’activité !» Pour lui, il est urgent de développer trois axes : la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire et la sécurité numérique qui aideront l’entreprise à se développer dans une large vision. Ali Haddad a fait part de son agréable surprise lors de sa rencontre avec le ministre de l’Energie, Salah Khebri, qui, selon lui, était disposé à ouvrir le secteur de l’énergie à toutes les entreprises de différents domaines. «Il faut pouvoir assurer dans ces trois secteurs. Et si d’ici quatre ou cinq ans l’Algérie arrive à mettre une politique pour cela, elle aura gagné son challenge», a-t-il affirmé. Pour ce qui est du fonds d’investissement, il est en cours d’étude. «Il est difficile de le mettre en place, mais nous avançons à grands pas», a-t-il indiqué. Très peu d’études ont été faites sur la diversification de l’économie. Celle d’aujourd’hui est de donner une vision globale sur ce sujet, mais qui ne peut se réaliser sans la concertation de tous les acteurs, dira le Pr Rafik Bouklia-Hassane, expert en économie.
Houneïda Acil