Mokri : «Les défenseurs de Khelil font pression sur la justice»
Le président du MSP, Abdelaziz Mokri, a qualifié la loi de finances 2016 d’«antinationale» et d’«antidémocratique», et qui, selon lui, «illustre le passage d’un monopole d’Etat de la richesse à celui des hommes d’affaires», en jugeant que «nous assistons à un véritable hold-up de l’Etat par des hommes d’affaires, avec un soutien de l’étranger», a-t-il lâché lors d’une conférence de presse qu’il a animée aujourd’hui au siège de son parti à Alger. Dans le même chapitre, Abdelaziz Mokri prévient que l’Algérie «connaîtra une grave crise de budget à partir de 2017». «Le pouvoir, explique-t-il, essaie de gagner du temps, en achetant la paix sociale pour passer le quatrième mandat sans trop de tensions sociales». Au plan politique, le chef du MSP dresse un tableau tout aussi noir, en considérant d’entrée que «le système politique dans son ensemble est responsable de l’échec actuel : du président de la République, au gouvernement, à la majorité parlementaire et tous ceux qui rodent autour de ces sphères». L’orateur avertira que son parti «ne peut être trompé par les luttes de clans qui s’aiguisent à l’heure actuellement», mais «reste en même temps disposé à coopérer avec tout le monde au service du pays». A remarquer que, dans son analyse de la situation politique du pays, Mokri a évité d’évoquer l’attitude de la CLTD dont fait partie le MSP et de sa perception des événements actuels. S’en prenant ensuite au secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, sans le nommer, le président du MSP considère que «ceux qui prennent la défense de Chakib Khelil travaillent pour un clan et veulent faire pression sur la justice». Chose que Mokri considère «inacceptable». Pour lui, l’ex-ministre de l’Energie «doit comparaître devant la justice, comme tout citoyen algérien».
R. Mahmoudi