CNLTD : «La loi de finances menace la stabilité et la paix sociales»
La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a vivement critiqué le projet de la loi de finances, actuellement débattu au sein de l’Assemblée populaire nationale. Réunie aujourd’hui au siège national du RCD, la CNLTD considère que le contenu de ce projet de loi confirme les craintes et les mises en garde de l’opposition quant aux mauvais choix économiques du pouvoir. Cette Coordination, qui regroupe cinq formations politiques (MSP, Ennahda, PDJ, RCD et Jil Jadid), estime que ce texte de loi vient «menacer la stabilité et la paix sociales et hypothéquer l’avenir de générations entières». Ce bloc politique de l’opposition ne voit d’issue possible à cette situation que par le changement du système politique à l’origine de cet échec. La CNLTD reste attachée à la plate-forme de Mazafran, appelant à une transition démocratique en la considérant comme seule solution efficace à la crise qui secoue l’Algérie. La Coordination réitère également son exigence de la création d’une instance nationale totalement indépendante du pouvoir pour organiser et surveiller les élections. Pour la CNLTD, ses revendications sont ainsi clairement exprimées. Cette Coordination dénonce dans ce sillage l’initiative du pouvoir à travers l’ex-parti unique visant à créer un front de soutien au président Bouteflika. Cette initiative, que commercialisent les appareils politiques du pouvoir, ne peut capter l’intérêt du reste de la classe politique qui milite pour un changement pacifique et progressif. La CNLTD maintient, dans ce contexte politique tendu, la tenue de la conférence de l’opposition, appelée Mazafran II, qui devra avoir lieu en décembre prochain dans le même hôtel à Zéralda, sur la côte ouest d’Alger.
Sonia Baker